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Revue de presse du MEDEF IDF du jeudi 12 décembre 2016

2017-01-07T08:56:23+01:00Mots-clés : , |

Revue de presse du MEDEF IDF du jeudi 12 décembre 2016

 

::: ILE-DE-FRANCE

LE JDD – 11/12/2016

Pic de pollution : Anne Hidalgo répond à Valérie Pécresse

 

Les effets visibles de la pollution atmosphérique à Paris

La maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo contre-attaque face à Valérie Pécresse, la présidente (LR) de la Région. Elle réclame par ailleurs « l’interdiction totale du diesel » en France en 2025.

La maire de la capitale, Anne Hidalgo (PS), a dĂ» gĂ©rer cette semaine une crise sans prĂ©cĂ©dent après les alertes aux particules fines dans l’air, doublĂ©e d’une polĂ©mique liĂ©e Ă  sa dĂ©cision de piĂ©tonniser une partie des berges de Seine. De quoi raviver la querelle qui l’oppose Ă  la prĂ©sidente de la RĂ©gion ĂŽle-de-France, ValĂ©rie PĂ©cresse (LR), qui estime que cet Ă©pisode de pollution « inhabituel Ă  cette date » s’explique par « les consĂ©quences de la fermeture des voies sur berges sur les embouteillages ». Rien n’exaspère davantage Anne Hidalgo : « La concentration de polluants actuelle touche la moitiĂ© de la France, rĂ©torque-t-elle. Mme PĂ©cresse pense-t-elle sĂ©rieusement que la piĂ©tonnisation de 3,3 km d’autoroute urbaine au centre de Paris est responsable du nuage de pollution Ă  Lyon et dans le Grand Est, ou mĂŞme Ă  Paris? La santĂ© des citoyens vaut mieux que des polĂ©miques politiciennes! »

Fin novembre, la patronne de l’ĂŽle-de-France a dĂ©posĂ©, avec les prĂ©sidents de cinq dĂ©partements franciliens, un recours en justice pour contester cette piĂ©tonnisation. Une dĂ©marche Ă  laquelle se sont associĂ©s 168 maires de la RĂ©gion. Sur la dĂ©fensive, l’Ă©dile de Paris riposte : « PlutĂ´t que de passer une part considĂ©rable de son temps Ă  reprocher Ă  Paris d’agir, Mme PĂ©cresse devrait se dĂ©cider Ă  agir dans ses domaines de compĂ©tence et s’occuper de la rĂ©gularitĂ© des lignes de mĂ©tro et de RER, mais aussi de leur confort ou encore de leur propretĂ© qui n’est pas satisfaisante. Cela fait dĂ©jĂ  un an qu’elle est Ă©lue et les seuls actes Ă  son actif en matière de transports sont l’augmentation du prix du passe Navigo et son lobbying en faveur des voitures Ă  Ă©nergie fossile. »

« Éradiquer le diesel » en 2020 dans la capitale «Je fais le choix de la science et de la raison»

Il y a « pire » encore Ă  ses yeux. Dimanche, ValĂ©rie PĂ©cresse annonçait dans le JDD que « 100% des bus franciliens seront sans diesel en 2029 ». RĂ©ponse de la maire de Paris : « La RĂ©gion reporte la sortie du diesel pour les bus alors que l’exĂ©cutif rĂ©gional prĂ©cĂ©dent avait acceptĂ© cette sortie dès 2025. Pourquoi les citoyens de grande couronne devraient-ils attendre 2029 pour avoir un air respirable? Paris ne paiera pas pour ces bus polluants. » Anne Hidalgo rappelle son engagement d' »éradiquer le diesel » en 2020 dans la capitale, et va plus loin : « Je souhaite l’interdiction totale du diesel dans l’Hexagone en 2025 ! »

Afin de montrer qu’elle Ĺ“uvre « pour la bonne cause, la santĂ© publique », Anne Hidalgo a rĂ©uni jeudi Ă  l’HĂ´tel de Ville de Paris des pneumologues, pĂ©diatres et allergologues. « Ne rien faire, c’est se rendre coupable de non-assistance Ă  personne en danger », martèlent-ils. La maire de Paris a exhortĂ© les automobilistes Ă  « changer leur comportement » pour inflĂ©chir la situation. Et d’insister : « Une chose est claire, moins il y aura de voitures, moins il y aura de pollution. Ceux qui prĂ©tendent le contraire sont dans l’irrationnel. Je les laisse Ă  leur conte de NoĂ«l cauchemardesque. Moi, je fais le choix de la science et de la raison. »

Bertrand Gréco

 

LE PARISIEN – 12/12/2016

PĂ©cresse : «Il n’y a pas d’un cĂ´tĂ© les Parisiens, de l’autre les banlieusards»

FACE AUX LECTEURS. Lors d’une rencontre avec nos lecteurs, la prĂ©sidente de la rĂ©gion Ile-de-France Ă©voque l’Ă©conomie, la circulation et les transports franciliens et affirme qu’elle ira au bout de son mandat.

Elle est arrivĂ©e ce vendredi 9 dĂ©cembre, quatrième jour consĂ©cutif de circulation alternĂ©e, avec quelques minutes d’avance au « Parisien » Ă  Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis)… Ă  quelques encablures du futur siège de la rĂ©gion. Et tout de suite, comme si elle avait pressenti que nous allions vĂ©rifier si sa voiture Ă©tait munie d’une plaque d’immatriculation paire ou impaire, ValĂ©rie PĂ©cresse (LR) nous prĂ©vient : « Vous voyez, nous sommes trois, on a fait du covoiturage, nous avons donc le droit de rouler ! »

La prĂ©sidente du Stif (Syndicat des transports d’Ile-de-France) et du conseil rĂ©gional d’Ile-de-France, intronisĂ©e il y a tout juste un an après dix-sept ans de règne socialiste, part aussitĂ´t Ă  la rencontre de nos lecteurs, impatients de la soumettre Ă  la question. Transports, lycĂ©es, dĂ©veloppement Ă©conomique, actualitĂ© politique, les sujets abordĂ©s concernent au plus près les 12 millions de Franciliens.

Les transports, l’environnement

FRANCK NITZEL : Que pensez-vous de la fermeture des voies sur berge à Paris ? Avez-vous le pouvoir d’infléchir cette décision, qui pose de gros problèmes ?

VALÉRIE PÉCRESSE. Nous sommes dans un pic de pollution jamais atteint. L’Etat, les départements, les villes, la région, nous devons tous tirer dans le même sens pour diminuer la pollution. Mais le sujet, c’est la méthode. La mesure a été trop brutale. Les voies sur berge quai bas, ce sont 45 000 véhicules par jour. On ne peut pas fermer une telle voie du jour au lendemain. A partir du moment où on a des millions de personnes dans les transports en commun, qui ne vont pas bien, est-ce crédible de leur demander de lâcher la voiture ? Tous les Franciliens ont une égale dignité, il n’y a pas d’un côté les Parisiens, de l’autre les banlieusards. Il y a ceux qui ont le métro et ceux qui ne l’ont pas.

FRANCK NITZEL : Anne Hidalgo doit-elle faire machine arrière ?

Il faut savoir que c’est une décision conjointe de l’Etat et de la ville, prise sur avis conforme du préfet. Si cette mesure se traduit par davantage de nuisances que de bénéfices, il faut la modifier. Les Franciliens sont vraiment en colère. Entendons-les !

JONATHAN MAGANO : Pour les automobilistes, les transports sont gratuits en cas de circulation alternée. Les titulaires du passe Navigo, eux, ils paient…

Vous avez raison, il y a une vraie insatisfaction de ceux qui paient leur transport et qui disent : « C’est gratuit pour les autres et pas pour nous. » Cette gratuité doit permettre aux Franciliens de lâcher leurs voitures. Ce genre de mesure a un coût très élevé (NDLR : 4 M€ par jour). Si les pics se prolongent comme cela risque de se produire avec le changement climatique, il faut imaginer à la place de la gratuité un forfait pollution ou un tarif réduit les jours pollués.

STÉPHANIE LOISEL : Où en est-on de la proposition de grands parkings relais autour de Paris ?

Il faut des parkings relais en bout de lignes de métro pour que les Franciliens garent leur voiture et prennent le métro. Mais ça ne peut se faire qu’en concertation avec les maires. J’ai aussi proposé à la mairie de Paris d’en créer aux portes de la capitale. Pour l’instant, elle n’en veut pas. J’ai une fin de non-recevoir absolue. La fermeture des voies sur berge est une décision parisienne qui va améliorer le « paysage parisien », ce serait donc normal que Paris, département le plus riche de d’Ile-de-France, accepte des parkings sur son territoire…

JONATHAN MAGANO : Ponctualité, pannes à répétition : vu la qualité des transports, on a vraiment l’impression que les travaux de maintenance sur le réseau ferroviaire sont inutiles.

Il y a une vétusté énorme. La SNCF a fait pendant des années le choix des TGV au détriment du réseau francilien. Or, rien que sur nos RER et nos Transiliens, on a plus de passagers que sur tout le réseau des TER et des TGV ! Il faut absolument redéployer les moyens de la SNCF sur la régénération du réseau de l’Ile-de-France. J’ai poussé un coup de gueule. L’Etat doit tenir ses engagements, être conscient de la gravité de la situation. De son côté, la région a acheté 700 nouvelles rames. En attendant, je ne peux pas promettre la lune : la rénovation des lignes, ça va être beaucoup de tracas pour les voyageurs pendant les dix prochaines années.

JACQUES DROUHIN : La région peut-elle s’inspirer des initiatives locales, notamment pour les transports à la demande ?

Je crois beaucoup aux initiatives locales. Beaucoup de petites sociétés se sont lancées dans le covoiturage. On va mettre ces sociétés sur Vianavigo, le site du Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) de façon à leur donner une visibilité.

FRANCK NITZEL : Que fait la région pour aider les PME à s’équiper en véhicules électriques ?

On vient de mettre en place un fonds d’aide en remplacement des véhicules utilitaires les plus polluants, ceux d’avant 1997 : 3 000 € pour les véhicules utilitaires légers, 6 000 € pour les camionnettes et 9 000 € pour les poids lourds.

Education, santé, économie

FRÉDÉRIC SEITZ : Rénover les lycées est devenu une urgence. Comment comptez-vous accélérer les choses ?

Nous avons près de 500 lycées publics en Ile-de-France. Un audit montre que 30 d’entre eux sont dans un état de vétusté absolue, et 300 nécessitent une rénovation. L’ampleur des travaux est colossale. Je vais déclencher un plan Orsec pour les lycées avec la possibilité de faire de gros travaux de rénovation mais aussi des travaux de maintenance d’urgence. Mais cela veut dire qu’il va falloir réaliser des économies ailleurs. Nous devrons construire des établissements neufs pour accueillir 17 000 lycéens en plus dans les années qui viennent, les enfants du « baby-boom » des années 2000. Aujourd’hui, on met huit ans pour réaliser un nouveau lycée. Ce n’est pas acceptable.

LÉO LEROY : Vous souhaitiez mettre en place des tests salivaires pour lutter contre le cannabis au lycée. C’est une mesure gadget ?

Cette mesure fait partie d’un vaste plan de lutte contre le décrochage scolaire. Notre action antidrogue comprend des lycéens référents, un chargé de prévention, et, si le proviseur le souhaite, la possibilité de pratiquer sur une classe des tests de dépistage pour savoir combien d’élèves sont sous addiction au cannabis. C’est un instrument pour tirer le signal d’alarme. Tout est en place juridiquement… mais le préfet a demandé que les équipes éducatives ne le fassent pas ! On parle de lycées sans tabac et on passe sous silence le problème du cannabis. On est dans le déni. Permettez-moi de vous dire que je sais personnellement que ça existe, moi, j’en parle et je brise les tabous (NDLR : en septembre son fils de 18 ans a été interpellé en possession de cannabis).

JACQUES DROUHIN : Comment inciter les employeurs à prendre des jeunes en alternance ?

La région a réformé les aides à l’apprentissage. On a dit qu’on allait donner les aides aux employeurs tout de suite, ce qui est plus incitatif. Il y a aussi des règles nationales à changer : si l’apprenti ne donne pas satisfaction, il faut qu’il y ait plus de souplesse pour s’en séparer.

LÉO LEROY : Que comptez-vous faire pour l’insertion des jeunes diplômés en recherche d’emploi ?

On a réussi à préciser la carte des 25 bassins d’emploi pertinents en Ile-de-France. Il faut aller plus loin. J’ai demandé à Pôle emploi de permettre à des start-up de créer des sites de rencontre entre l’offre et la demande d’emploi. Des expérimentations sont en cours. Vous pouvez aussi candidater à des préparations opérationnelles à l’emploi financées par la région qui vous donnent le petit plus de compétences correspondant exactement aux besoins de l’entreprise.

JACQUES DROUHIN : Le Grand Paris vampirise tout. Comment la région compte-t-elle relocaliser l’emploi dans les territoires ruraux ?

On a deux fractures territoriales en Ile-de-France, la fracture avec les quartiers ghettos urbains et des quartiers ruraux. Le rural est aussi un lieu de colère et de ressentiment. Je travaille avec ces deux logiques. La ruralité représente 2 millions de personnes donc 15 % de la population, on fera 15 % d’investissements dans le rural. Cela veut dire plus de transports adaptés, de la formation, des pôles d’activité.

La politique, sa vie privée

STÉPHANIE LOISEL : Vous avez soutenu Alain Juppé à la primaire LR. François Fillon n’est donc pas le bon candidat pour la droite ?

J’ai beaucoup d’estime pour l’homme, c’est un chef d’Etat. Ce n’est pas sur la personne que j’avais des divergences, c’était sur la sensibilité des programmes. Je suis d’origine chiraquienne et un certain nombre de choses devaient être dites. Je suis une femme libre, anticommunautariste, une républicaine farouche. Je me bats aussi beaucoup sur les sujets égalité femme-homme et la laïcité. D’ailleurs, j’ai subi dans cette primaire de la droite une forme de misogynie et de machisme. J’ai été la seule qui n’avait pas le droit de choisir son candidat ! Certaines personnalités masculines politiques de premier plan ont fait leur choix et on l’a respecté…

LÉO LEROY : Dans l’hypothèse d’une victoire d’Alain Juppé, la rumeur vous présentait comme future Première ministre. Si on vous proposait un poste au gouvernement, l’accepteriez-vous ?

Cette rumeur flatteuse est partie d’Alain Juppé qui a évoqué une femme à Matignon. Je n’ai pas l’intention de quitter ma région. Si François Fillon devait me proposer d’entrer au gouvernement, je dirais non. Mais je n’ai rien demandé et on ne m’a rien proposé. En tant que présidente de la région, j’ai lancé un nombre important de chantiers que je dois mener à bien. Je me bats auprès de tous les candidats à la présidentielle pour dire : donnez-nous plus de pouvoir. Décentralisez. Nous, les régions, nous sommes capables d’aller chercher un ou deux points de croissance supplémentaires parce que l’on est plus réactifs, on est plus près du terrain. On a des résultats concrets. Je plaide pour le statut de région métropole et pour qu’on lui donne plus de pouvoir.

STÉPHANIE LOISEL : Comment intéresser les plus jeunes générations à la politique ?

C’est un énorme sujet. Le renouvellement du personnel politique est indispensable, mais ça ne suffit pas. On a bien vu dans la primaire que dire : « On est jeunes, votez pour nous », ça ne marche pas. Les réseaux sociaux vont jouer un rôle énorme, mais je ne sais pas lequel. Le vrai sujet, c’est comment les jeunes lisent les informations sur Internet. Avec eux, tout ce qui est sur Internet est vrai et tout ce qui est dans les journaux, à la télé ou dans la bouche des politiques est faux et questionnable. On est dans une crise de défiance totale. C’est un vrai défi démocratique. Et je n’ai pas la solution aujourd’hui.

STÉPHANIE LOISEL : Dans ma vie de femme, je passe mon temps à courir. Comment parvenez-vous à gérer votre vie privée et votre vie publique ?

J’ai un mari exceptionnel ! Qui partage les tâches avec moi. Et la chance d’avoir une famille qui habite en Ile-de-France. Si ma mère et ma belle-mère n’étaient pas là, ce serait beaucoup plus compliqué. Sans ce réseau d’aides, je n’aurais jamais réussi. On a mis en place une organisation de vie qui fait que, pendant des années, j’ai sacrifié tous mes loisirs, tout ce que j’aimais, à ma passion politique. Etre une femme politique, c’est très acrobatique.

FRÉDÉRIC SEITZ : Quelle est, selon vous, la femme qui pèse le plus en Ile-de-France, Anne Hidalgo ou vous-même ?

Ce n’est pas comme cela qu’il faut le voir. Mais plutôt comment porter ensemble des sujets qui feront que la vie sera meilleure en Ile-de-France. On a des divergences de fond, moi, j’étais pour l’ouverture des magasins le dimanche, elle était contre mais a l’air de vouloir changer d’avis. Objectivement, on veut toutes les deux baisser la pollution, résoudre les problèmes de transport. La différence, c’est que moi je suis obligée de défendre les habitants de la banlieue, et de rappeler en permanence Paris à son devoir de solidarité. Il n’y a pas de citoyens de seconde zone qui habitent du mauvais côté du périphérique. C’est pour cela que j’ai été élue, pour maintenir la cohésion d’un territoire de 12 millions d’habitants. Les Français sont tellement exaspérés par l’impuissance des politiques qu’on doit réussir à surmonter nos divergences.

VIDEO. Valérie Pécresse répond à nos lecteurs : http://www.leparisien.fr/informations/il-n-y-a-pas-d-un-cote-les-parisiens-de-l-autre-les-banlieusards-12-12-2016-6443577.php

Entretien coordonné par Frédéric CHOULET, Frédéric MICHEL et Bertrand SCHNEIDER (avec Pascal VILLEBEUF) avec la collaboration d’Elisabeth KASTLER-LE SCOUR

 

 

::: ECONOMIE

LA TRIBUNE – 10/12/2016

Les relations entre les grands groupes et les PME s’amĂ©liorent-elles enfin ?

 

Selon l’Observatoire Pacte PME, la satisfaction en matière de dĂ©lais de paiement est en augmentation depuis trois annĂ©es.

 

Selon les rĂ©sultats 2016 de l’Observatoire de Pacte PME, les relations entre les grands groupes et les PME s’amĂ©liorent progressivement.

Les relations entre les entreprises françaises et en particulier entre les grands comptes et les autres s’amĂ©liorent-elles ? C’est ce qui semble ressortir des rĂ©sultats de l’Observatoire de Pacte PME qui depuis 2012 permet aux grands comptes adhĂ©rents qui le souhaitent de piloter leur stratĂ©gie PME, qu’elle soit orientĂ©e sur la relation achat uniquement ou qu’elle s’inscrive dans le cadre d’une relation partenariale globale sur des relations Ă©largies avec les PME.

La tendance gĂ©nĂ©rale mesurĂ©e par l’Observatoire de Pacte PME pour cette annĂ©e est Ă  l’amĂ©lioration de la relation entre les PME et les grands groupes et ce, Ă  plusieurs niveaux. La part des achats effectuĂ©s aux PME françaises a lĂ©gèrement augmentĂ© depuis 2013 pour s’Ă©lever Ă  24%, Ă  21.9 milliards d’euros pour 90.6 milliards dĂ©pensĂ©s au total.

Les grands comptes de Pacte PME paient en moyenne leurs fournisseurs Ă  46.1 jours en 2015 soit en deçà de la limite des 60 jours imposĂ©s par la loi.  » Cet indicateur est ensuite croisĂ© avec le ressenti des fournisseurs et le rĂ©sultat dĂ©montre que la satisfaction en matière de dĂ©lais de paiement est en augmentation depuis trois annĂ©es « , observe Pacte PME. Le taux de satisfaction s’Ă©levait Ă  69% en 2014 et Ă  73% en 2015. Ce taux a fait un bond de 8 points en 2016 pour grimper Ă  81%.

Des relations fournisseurs qui s’amĂ©liorent

Deux indicateurs témoignent de cette amélioration de la situation. Le Baromètre Relation fournisseurs PME/ETI et le Baromètre Développement PME construits sur la base des réponses de 38000 PME et ETI aux questions de Pacte PME.

Selon le Baromètre Relation fournisseurs PME/ETI, qui porte sur les thĂ©matiques  » Ă©changes en amont « ,  » relation contractuelle  » et  » qualitĂ© de la relation fournisseurs « , 74% des fournisseurs PME et ETI se dĂ©clarent satisfaits ou très satisfaits en 2016, soit 7 points de plus qu’en 2015.

Selon le Baromètre DĂ©veloppement PME, axĂ©s sur les thèmes des  » achats partenariaux « , du  » soutien au dĂ©veloppement des PME « , de  » l’innovation et de la co-innovation « , de  » l’international « , des  » ressources humaines « , du  » financement  » et de  » la transformation digitale « , 51% des PME interrogĂ©es se dĂ©clarent satisfaites ou très satisfaites en 2016, soit 4 points de plus qu’en 2015 et 6 points de plus qu’en 2014.

Les entreprises souffrent toujours des retards de paiement

Ces indicateurs sont certes encourageants mais ils ne donnent pas une image totalement fidèle de la rĂ©alitĂ©. Si les grandes entreprises qui adhèrent Ă  l’association Pacte PME ont volontairement dĂ©cidĂ© d’entretenir des relations constructives avec leurs fournisseurs, tous les grands comptes et globalement toutes les entreprises tricolores ne sont pas toutes sur la mĂŞme ligne, en tĂ©moignent les statistiques rĂ©gulièrement fournies par la MĂ©diation des entreprises et l’Observatoire des dĂ©lais de paiement. Selon ce dernier, un quart des 60.000 dĂ©faillances d’entreprises – environ – observĂ©es chaque annĂ©e depuis 2009 sont provoquĂ©es par des retards de paiement.

Fabien Piliu  

 

 

LE PARISIEN – 12/12/2016

Fausses annonces d’emploi… mais vraies arnaques

 

4 700 offres frauduleuses ont été débusquées en un an par Pôle emploi sur son site Internet.

MalgrĂ© les efforts de PĂ´le emploi, des offres bidon visant Ă  soutirer de l’argent aux chĂ´meurs sont publiĂ©es sur son site. Un phĂ©nomène qui appelle Ă  la plus grande vigilance.

Faire les pochesdes chĂ´meurs en les attirant avec de fausses offres d’emploi rĂ©digĂ©es par de vrais escrocs, l’arnaque existait dĂ©jĂ  avec les offres version papier. Mais les mĂ©thodes sont de plus en plus sophistiquĂ©es et Internet a « dĂ©multipliĂ© le phĂ©nomène », reconnaĂ®t Catherine Roux, responsable de la lutte contre ces annonces frauduleuses chez PĂ´le emploi. Et aucun site Internet n’est Ă  l’abri des offres frauduleuses qui y sont postĂ©es, pas mĂŞme celui de l’opĂ©rateur public, qui reste le premier site d’offres d’emploi via les 86 partenaires avec lesquels il a signĂ© une convention. MalgrĂ© la vigilance des services de PĂ´le emploi, certaines passent malheureusement Ă  travers les mailles du filet.

Des centaines, peut-ĂŞtre des milliers de demandeurs d’emploi — aucun chiffre officiel ne permet de mesurer le phĂ©nomène — sont tombĂ©s dans le piège. Le phĂ©nomène a d’ailleurs pu ĂŞtre facilitĂ© par les nouveaux services mis en place sur le Web. En mai 2016, PĂ´le emploi a en effet fait Ă©voluer son site afin de faciliter la recherche de candidats pour les entreprises. Celles-ci peuvent dĂ©sormais avoir l’accès direct Ă  la cĂ©vĂ©thèque (une bibliothèque de CV) et donc aux adresses mail des candidats. Si les demandeurs d’emploi l’acceptent, les employeurs peuvent mĂŞme avoir accès Ă  leur numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone. Le but Ă©tant « de favoriser de nouvelles embauches ». Mais, revers de la mĂ©daille, cela facilite aussi la tâche des escrocs…

« C’est un problème et un vrai drame. Mais cela reste marginal, mĂŞme si cela est inacceptable humainement », se dĂ©fend PĂ´le emploi, souvent pointĂ© du doigt. Chaque jour, entre 500 000 et 600 000 nouvelles offres sont ainsi publiĂ©es sur le site de l’opĂ©rateur public, puis Ă©pluchĂ©es par des millions de demandeurs d’emploi.

En un an, 4 700 fausses annonces débusquées

Pour les escrocs, le marchĂ© de « pigeons » est potentiellement Ă©norme : 27 millions de visites par mois, dont 12 millions consacrĂ©es Ă  la recherche d’un travail. « Les fausses offres sont de plus en plus trompeuses. Elles sont parfois très bien prĂ©sentĂ©es. Avant, on les dĂ©busquait grâce aux fautes d’orthographe, il y en a moins aujourd’hui, ce qui rend la chasse plus difficile pour les repĂ©rer », poursuit Catherine Roux.

En un an, Ă  la suite des contrĂ´les de PĂ´le emploi, 4 700 offres bidon ont Ă©tĂ© dĂ©busquĂ©es et 8 000 comptes de fausses entreprises fermĂ©s sur le site. Des algorithmes chargĂ©s de pister les offres suspectes sont modifiĂ©s au grĂ© de l’Ă©volution des ruses des escrocs. « Mais l’algorithme miracle capable de rĂ©duire Ă  zĂ©ro les fausses annonces n’existe pas », reconnaĂ®t une autre cadre de PĂ´le emploi.

L’opĂ©rateur public a lancĂ© cette annĂ©e un plan d’action et de sensibilisation auprès de ses 45 000 agents. Mais les mesures de prĂ©vention et de « dĂ©busquage » n’Ă©tant pas infaillibles, les demandeurs d’emploi doivent aussi apprendre Ă  chasser les escrocs… Notamment en gardant toujours en tĂŞte ce principe de base : on travaille pour ĂŞtre payĂ©, on ne paye pas pour travailler.

Repérer les fausses offres

Comme toujours sur Internet, la meilleure protection est l’extrême vigilance.

Gare aux offres trop belles

Un emploi ne nécessitant aucune expérience, avec la promesse d’un salaire élevé, doit vous alerter. Les escrocs utilisent aussi souvent les termes « travail à domicile » dans les titres car ils savent que c’est un critère attractif.

Cherchez les fautes dans le SIREN ou les mots-clés de l’annonce

Chaque entreprise a un numéro SIREN d’identification unique; il doit comporter 9 chiffres. L’adresse SIRET d’un employeur, elle, est composée de 14 chiffres : le SIREN plus 5 chiffres supplémentaires.

Refusez les demandes injustifiées

Tout recruteur qui vous demanderait vos données personnelles (numéro de Sécu, RIB, etc.) avant de vous avoir rencontré, doit être considéré comme suspect.

Signalez les offres douteuses

Si une offre vous semble bizarre, trop alléchante, alertez le site de Pôle emploi ou le médiateur de Pôle emploi à l’adresse : mediateur.national @pole-emploi.fr.

Catherine Gasté et Marjorie Lenhardt

 

 

LE FIGARO – 12/12/2016

Retenue Ă  la source : l’Ă©pargne retraite dĂ©visse

Par peur de ne pas bénéficier en 2017 de la déduction fiscale liée à leurs cotisations, les fonctionnaires cotisant à Prefon et les Français détenteurs de produits type Perp ou Perco risquent de délaisser ce type de produits.

Vive inquiĂ©tude chez les Français qui ont souscrit Ă  titre individuel et facultatif des produits d’Ă©pargne retraite, type Perp ou Perco, pour prĂ©parer leurs vieux jours. La mise en place du prĂ©lèvement Ă  la source Ă  compter de janvier 2018 devrait en effet «zapper» non seulement les revenus ordinaires de l’annĂ©e 2017 qui ne seront pas imposĂ©s, mais Ă©galement la dĂ©duction fiscale liĂ©e au versement de cotisation Ă  ces plans d’Ă©pargne retraite.

Or c’est pourtant un des grands attraits de ce type de produit: chaque annĂ©e, les sommes versĂ©es sur un Perp ou un Perco, produits mis en place après la rĂ©forme Fillon de 2003, sont dĂ©ductibles des impĂ´ts (dans la limite d’un plafond). L’annĂ©e dernière, quelque 2,6 milliards d’euros collectĂ©s en Ă©pargne retraite ont permis de financer l’Ă©conomie et les entreprises.

Lors d’une rĂ©union en fin de semaine dernière Ă  Bercy, rĂ©unissant assureurs et responsables de l’administration fiscale, le sujet a Ă©tĂ© mis sur la table… mais sans qu’une solution ait Ă©tĂ© trouvĂ©e. Pourtant, le gouvernement a maintenu les crĂ©dits d’impĂ´t (type dons aux associations, emplois familiaux, etc.) de 2017 qui seront pris en compte en 2018. Mais les dĂ©ductions passeront quant Ă  elle toujours «à la trappe».

RĂ©sultat, alors que les modalitĂ©s d’exĂ©cution du prĂ©lèvement Ă  la source sont en cours d’examen au Parlement dans le cadre du projet de loi de finances 2017, l’inquiĂ©tude grandit chez les futurs retraitĂ©s, en particulier… chez les fonctionnaires. Et pour cause, ils sont en effet 900.000 agents Ă  cotiser Ă  des plans d’Ă©pargne retraite complĂ©mentaires, dont 400.000 Ă  Prefon, la Caisse nationale de prĂ©voyance de la fonction publique, les autres se rĂ©partissant entre le Corem (complĂ©mentaire retraite mutualiste) et le CGOS-CRH (complĂ©mentaire retraite des hospitaliers).

«C’est un très mauvais signal donnĂ© Ă  des gens qui font un effort d’Ă©pargne en vue de leur retraite», regrette Denis Lefebvre, le prĂ©sident de Prefon. De fait, les gestionnaires craignent que les cotisants stoppent leurs versements en 2017, faute de «carotte fiscale», et ne les reprennent pas ensuite. «On sait très bien que quand les gens arrĂŞtent de verser, ils ont du mal Ă  reprendre», poursuit Denis Lefebvre.

Or il semblerait que le dĂ©sengagement ait dĂ©jĂ  commencĂ©. Les services de Prefon reçoivent dĂ©jĂ  un flux de courriers d’adhĂ©rents demandant de suspendre leurs prĂ©lèvements au 1er janvier prochain. «Ce n’est pas encore un raz de marĂ©e, mais c’est très significatif. Nous avons rĂ©uni 300 adhĂ©rents la semaine dernière et un tiers des questions portaient sur le sujet», confirme Christian Carrega, directeur gĂ©nĂ©ral de Prefon, qui apporte en moyenne 200 euros de complĂ©ment de retraite par mois Ă  ses adhĂ©rents.

Un petit plus jugĂ© «indispensable» par 80 % des fonctionnaires affilĂ©s, qui touchent en moyenne 1400 euros de retraite. EspĂ©rant un sursaut, ses responsables ont Ă©crit Ă  tous les parlementaires membres des commissions des finances de l’AssemblĂ©e et du SĂ©nat pour les alerter alors que les dĂ©putĂ©s seront Ă  nouveau amenĂ©s Ă  dĂ©battre du projet de budget pour 2017 vendredi prochain.

Marie-Cécile Renault

 

::: ENTREPRISES

LE FIGARO – 12/12/2016

Le secteur du transport maritime en recomposition

En raison de leur fragilité financière, plusieurs armateurs sont devenus des proies accessibles. Les rachats se multiplient.

Les grandes manĹ“uvres s’accĂ©lèrent. Le marchĂ© atomisĂ© du transport maritime est pris dans un mouvement de consolidation qui touche tous les continents. Il y a un an, le français CMA CGM, numĂ©ro trois mondial, mettait la main sur le singapourien NOL. En juillet, l’allemand Hapag Lloyd avalait l’armateur du golfe UASC, donnant naissance au 5e groupe mondial. Il y a quelques jours, le danois Maersk, leader mondial, s’emparait de son concurrent allemand Hamburg SĂĽd qui occupait jusqu’Ă  prĂ©sent le 7e  rang mondial. Et ce n’est pas fini.

En raison de leur fragilitĂ© financière, plusieurs armateurs sont devenus des proies accessibles. Pour rester dans la course ces dernières annĂ©es, les acteurs ont dĂ» investir dans des navires plus grands pour charger toujours plus de marchandises et contenir leurs coĂ»ts alors que les taux de fret ont plongĂ©. Mais tous ne peuvent dĂ©bourser 120 Ă  150 millions de dollars pour acquĂ©rir l’un de ces gĂ©ants des mers.

Les transporteurs maritimes ont contribuĂ© Ă  crĂ©er des surcapacitĂ©s. «Au cours des quinze dernières annĂ©es, la croissance du marchĂ© a Ă©tĂ© multipliĂ©e par 4,5 mais la flotte mondiale a Ă©tĂ©, pendant le mĂŞme temps, multipliĂ©e par 9», souligne Paul Tourret, directeur de l’Institut supĂ©rieur d’Ă©conomie maritime (Isemar). Les armateurs ont commandĂ© des bateaux toujours plus grands: le cap des 20.000 EVP (Ă©quivalent vingt pieds) doit ĂŞtre franchi en 2017 par le japonais MOL.

Alliances mondiales

Et la crise de 2008 n’a pas ralenti la frĂ©nĂ©sie d’achat de nouveaux bateaux. «De nombreux armateurs ont pensĂ© que la croissance resterait aussi forte alors qu’en Europe, la demande s’est ralentie. Les grosses commandes de navires ont Ă©tĂ© stoppĂ©es et les plus anciens ont Ă©tĂ© dĂ©truits», rappelle Paul Tourret. Les bâtiments de 25 ans dans un premier temps, puis ceux de 20 et 15 ans. De nombreux armateurs n’ont pas rĂ©ussi Ă  se maintenir Ă  flot financièrement. «Il y a dix ans, on comptait une vingtaine de grands acteurs. Aujourd’hui, ils sont moins de dix», pointe le directeur de l’Isemar. Ensemble, les six ou sept premiers reprĂ©sentent 70 % du marchĂ©, contre 50 % il y a trois ans.

Avant d’envisager des acquisitions, les armateurs s’Ă©taient d’abord lancĂ©s dans la crĂ©ation d’alliances avec des compagnies concurrentes pour optimiser leur flotte. Il y a trois ans, Maersk, MSC et CMA CGM avaient envisagĂ© de donner naissance Ă  «P3», en prenant exemple sur les alliances commerciales des compagnies aĂ©riennes. Mais l’initiative avait tournĂ© court faute d’accord avec les autoritĂ©s chinoises. MalgrĂ© le mouvement de consolidation, ces alliances mondiales restent toujours pertinentes. «Si nous voulons mettre en place un service hebdomadaire entre l’Europe et la Chine, par exemple, il nous faudra douze navires puisqu’il faut douze semaines Ă  chacun d’eux pour effectuer une boucle complète, explique une porte-parole de CMA CGM. CrĂ©er une alliance permet d’augmenter nos frĂ©quences et de rĂ©pondre aux besoins de nos plus grands clients mondiaux.»

CMA CGM a ainsi rĂ©uni Cosco Container Lines, Evergreen Line et Orient Overseas Container Line (26 % du marchĂ© des conteneurs) au sein d’Ocean Alliance qui dĂ©marrera en avril 2017. «Nous aurons ainsi la plus grande capacitĂ© et la plus grande frĂ©quence», se fĂ©licite CMA CGM. En face, TheAlliance, formĂ©e autour de Hapag Lloyd et de cinq transporteurs asiatiques (dont le corĂ©en Hanjin Ă©tait censĂ© faire partie), regroupe 620 navires et 18 % du marchĂ© des conteneurs. Une troisième 2M associe les deux gĂ©ants europĂ©ens Maersk et MSC.

Ces alliances qui couvrent la planète aident aussi les groupes Ă  faire face aux alĂ©as de la conjoncture sur certaines routes maritimes. Depuis 2011, celle entre l’Asie et l’Europe est la moins dynamique, alors que la transpacifique qui relie les États-Unis et l’Asie est en croissance.

Valérie Collet

 

 

LES ECHOS – 12/12/2016

Eurotunnel va augmenter ses tarifs pour les camions

Le tunnel est devenu indispensable à certaines industries, selon une étude.
La hausse sera aussi un signal sur la soliditĂ© de l’activitĂ© malgrĂ© le Brexit.

Le tunnel sous la Manche a acquis une telle importance dans le transport des marchandises entre le Royaume-Uni et le continent que son exploitant, Eurotunnel, va revoir à la hausse ses tarifs pour le transit des camions. Une mesure destinée à augmenter ses revenus, mais également à rassurer la Bourse sur le faible impact du Brexit sur son activité.

Il y a quelques mois, le groupe a commandĂ© au cabinet de consultant EY une Ă©tude sur les retombĂ©es Ă©conomiques gĂ©nĂ©rĂ©es par le tunnel. Selon ce rapport, dĂ©voilĂ© le mois dernier, les Ă©changes commerciaux circulant sous la Manche reprĂ©sentent 115 milliards d’euros sur un an. Mais l’Ă©tude s’est Ă©galement intĂ©ressĂ©e Ă  la nature des marchandises transportĂ©es par les quelque 1,4 million de poids lourds qui ont empruntĂ© le tunnel en 2014. Et a identifiĂ©, parmi les plus gros clients, trois grands secteurs pour qui la fiabilitĂ© et la rapiditĂ© permises par le tunnel sont indispensables : la messagerie express, les industries fonctionnant en juste-Ă -temps (comme l’automobile) et le transport de produits frais alimentaires.

Selon EY, par exemple, 60 % des exportations britanniques dans l’agroalimentaire passent par le tunnel. Pour garantir la fraĂ®cheur des produits, «  nous devons ĂŞtre sur le marchĂ© le plus tĂ´t et le plus rapidement possible, indique un producteur citĂ© dans le rapport. Et les ferries prennent deux fois plus de temps qu’Eurotunnel pour traverser la Manche ». En clair, ces industriels auraient bien du mal Ă  se passer du lien fixe. MĂŞme cas de figure pour les usines automobiles anglaises, qui s’approvisionnent largement sur le continent (40 % des pièces utilisĂ©es viennent d’Allemagne), avec des stocks très rĂ©duits et un besoin de rĂ©approvisionnement constant. «  Le Brexit n’aura pas d’impact sur ces flux, qui vont continuer Ă  se dĂ©velopper », indique aux « Echos » Jacques Gounon, le PDG d’Eurotunnel. A ce stade, les chiffres de trafic lui donnent raison, le nombre de camions transportĂ©s chaque mois volant de record en record.

Surtout, l’Ă©tude, en soulignant la dĂ©pendance de certaines industries au passage par le tunnel, donne Ă  son exploitant la latitude d’augmenter plus largement ses tarifs. C’est ce que les Anglo-Saxons baptisent le « pricing power ». «  Jusqu’Ă  prĂ©sent, notre règle pour fixer l’augmentation annuelle des tarifs Ă©tait d’appliquer l’inflation majorĂ©e de 1 %. Ce sera un peu plus dans les annĂ©es Ă  venir », confirme Jacques Gounon. Cela devrait se traduire par des augmentations moyennes du prix de la traversĂ©e plus prononcĂ©es, mais surtout par une augmentation du nombre de « jours de pointe », ces jours oĂą le tarif pour traverser est sensiblement renchĂ©ri. II y en aura 44 de plus en 2017.

Cette hausse des prix ne concernera que le trafic marchandises. Les navettes dĂ©diĂ©es au transport des voyageurs ne sont pas concernĂ©es. A court terme, le principal sujet de prĂ©occupation d’Eurotunnel est du cĂ´tĂ© d’Eurostar. La compagnie a vu le nombre de voyageurs reculer de 10 % en un an au troisième trimestre, et les pĂ©ages acquittĂ©s Ă  Eurotunnel sont fonction du nombre de passagers transportĂ©s. «  Mais le trafic a commencĂ© Ă  remonter, et les perspectives, entre l’arrivĂ©e des nouvelles rames qui comptent 150 sièges de plus et la future desserte d’Amsterdam, sont très favorables », estime Jacques Gounon.

Lionel Steinmann

 

 

LE FIGARO – 12/12/2016

Union sacrĂ©e pour l’avenir de PagesJaunes

Les créanciers, les dirigeants, les salariés et une partie des actionnaires de SoLocal se mobilisent pour faire approuver le plan de restructuration de la dette.

CĂ©gĂ©tistes, responsables de fonds anglo-saxons, salariĂ©s, dirigeants, actionnaires activistes… Qui d’autre qu’un annuaire pouvait rĂ©unir tant de personnalitĂ©s dissemblables? SoLocal (PagesJaunes, Mappy, A Vendre A Louer) vient de rĂ©ussir cette prouesse, Ă  quelques jours d’une assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale cruciale.

Jeudi Ă  16 heures, Ă  la Grande Arche de la DĂ©fense, les actionnaires de l’ex-filiale de France TĂ©lĂ©com sont invitĂ©s Ă  voter sur un projet de plan de restructuration de la dette: Ă  1,16 milliard d’euros, elle ne permet plus Ă  l’entreprise d’investir. Les crĂ©anciers ont validĂ© le plan ; pour ĂŞtre mis en Ĺ“uvre, il doit recueillir 67 % des votes des actionnaires prĂ©sents ou reprĂ©sentĂ©s. «L’alternative Ă  ce projet, c’est d’Ă©normes difficultĂ©s financières, commerciales et sociales, prĂ©vient Jean-Pierre Remy, le patron de SoLocal. C’est blanc ou noir. Il n’y aura pas de nouvelles nĂ©gociations avec les crĂ©anciers.» L’appel Ă  voter «oui» est on ne peut plus clair.

«L’Ă©chec n’est pas une option, renchĂ©rit Arnaud Marion. Nous nous devons de rĂ©ussir. On ne peut pas jouer avec une sociĂ©tĂ© de 4500  salariĂ©s.» Jadis opposĂ© Ă  la direction, ce spĂ©cialiste du redressement d’entreprise a Ă©tĂ© nommĂ© administrateur le 19 octobre, lors de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale qui a retoquĂ© un projet de restructuration faisant la part trop belle aux crĂ©anciers. Et contribuĂ© Ă  bâtir un plan plus Ă©quilibrĂ©. Las. Le conseil d’administration reste aux prises avec un duo d’actionnaires activistes. Benjamin Jayet et Didier Calmels, qui furent associĂ©s Ă  Marion lors de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale d’octobre, assurent dĂ©tenir 12 % des droits de vote et multiplient les appels Ă  retoquer ce qu’ils estiment une spoliation des actionnaires.

«Ceux qui prĂ´nent l’opposition au plan amèneront la sociĂ©tĂ© au redressement judiciaire. Ils vont voter contre leurs propres intĂ©rĂŞts financiers», poursuit Arnaud Marion. «Le plan a Ă©tĂ© amĂ©liorĂ© deux fois, il est dĂ©sormais au-dessus des standards du marchĂ©, abonde Alexandre Loussert, reprĂ©sentant d’une association de 1700 petits porteurs, lui aussi ex-opposant Ă©lu administrateur en octobre. 70 % des redressements judiciaires se terminent par une liquidation.»

Même si beaucoup, au board de SoLocal, doutent que Benjamin Jayet et Didier Calmels puissent réunir 12 % des droits de vote, tout est fait pour limiter leur pouvoir de nuisance.

Avec un taux de participation de 38 % (celui de la dernière assemblée générale), il suffit de 14 % des droits de vote pour retoquer le projet. «Il y a une très forte mobilisation pour le projet et contre les activistes, assure Jean-Pierre Remy. Le taux de participation sera cette fois sensiblement plus élevé.»

Menace des créanciers

Vendredi, plus de 500 salariĂ©s ont manifestĂ© devant le siège de SoLocal Ă  l’appel de tous les syndicats reprĂ©sentĂ©s dans la sociĂ©tĂ©, FO et CGT compris. «Les salariĂ©s se mobilisent pour garantir l’avenir de l’entreprise et de l’emploi face aux prĂ©dateurs qui veulent mettre la main dessus», assure Belhassen Essaadi, reprĂ©sentant de la CFDT, premier syndicat du groupe. Coup de pression supplĂ©mentaire, les crĂ©anciers, fonds anglo-saxons en tĂŞte, ont fait savoir qu’en cas du rejet du plan, ils exigeront dès vendredi le paiement de l’intĂ©gralitĂ© de la dette.

Une telle issue est peu probable, vu la mobilisation en cours, SoLocal devrait pouvoir passer Ă  la prochaine Ă©tape. «Nous avons des discussions avec des investisseurs intĂ©ressĂ©s par notre projet d’augmentation de capital, assure Jean-Pierre Remy. Ils n’attendent qu’une chose, c’est la rĂ©duction de l’incertitude sur l’avenir de la sociĂ©tĂ©. Si le plan est adoptĂ© jeudi, leur intĂ©rĂŞt va se renforcer.»

Ivan Letessier

 

 

LA TRIBUNE – 10/12/2016

Notre-Dame-des-Landes : nouveau report de l’Ă©vacuation

 

Les opposants, baptisés « zadistes », occupent en effet encore le vaste terrain de 1.200 ha.

 

Un contentieux avec la Commission europĂ©enne doit encore ĂŞtre rĂ©glĂ©. L’Ă©vacuation pourrait intervenir après la prĂ©sidentielle de 2017.

Le ou la prochain(e) prĂ©sident(e) de la RĂ©publique va-t-il « hĂ©riter » de la « zone Ă  dĂ©fendre » (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes ? L’hypothèse paraĂ®t de plus en plus probable. Ce vendredi, le gouvernement a en effet repoussĂ© la perspective d’une Ă©vacuation de la zone, occupĂ©e par les opposants Ă  la construction d’un aĂ©roport.

« Il n’y a pas d’Ă©vacuation possible tant que le contentieux avec Bruxelles n’est pas rĂ©glé » a indiquĂ© une source gouvernementale Ă  l’AFP, enterrant de fait la promesse de Manuel Valls. Avant de quitter Matignon, ce dernier tablait en effet sur une Ă©vacuation avant l’hiver.

Etre « irréprochable juridiquement »

Quel est alors le problème avec Bruxelles ? En fait, depuis avril 2014, la France est mise en demeure par la Commission europĂ©enne pour ne pas avoir rĂ©alisĂ© d’Ă©valuation des impacts cumulĂ©s des infrastructures du projet d’aĂ©roport. Elle n’a toujours pas rĂ©gularisĂ© son infraction.

Pour se mettre en conformité avec la réglementation européenne, le SCOT (schéma de cohérence territoriale) de la métropole Nantes-Saint Nazaire a dû être révisé et va être soumis au vote le 19 décembre. « Cette opération doit être préparée méticuleusement et les étapes doivent être préparées. Il faut être irréprochable juridiquement et opérationnellement« , a encore fait valoir Matignon.

Évacuation impossible ?

Outre le problème bruxellois, une autre obstacle de taille pourrait encore retarder l’Ă©vacuation. En pleine alerte terroriste en France, qui mobilise Ă  plein les forces de l’ordre, l’Ă©vacuation du futur site de l’aĂ©roport nĂ©cessiterait des centaines voire des milliers de gendarmes mobiles pendant plusieurs jours voire semaines.

De fait, malgrĂ© un « oui » au projet au rĂ©fĂ©rendum local en juin, les opposants, baptisĂ©s « zadistes », occupent en effet encore le vaste terrain de 1.200 ha sur lequel doit ĂŞtre construit l’aĂ©roport, menĂ© par le gĂ©ant du BTP Vinci.

 

 

::: POLITIQUE

LE PARISIEN – 11/12/2016

Manuel Valls : «Ma candidature est une révolte»

 

Paris (IIIe), hier. Manuel Valls, qui n’a pas encore investi ses locaux de campagne, nous a rencontrés dans un café au cœur de Paris.

PRIMAIRE. Manuel Valls, qui a commencĂ© cette semaine une campagne-sprint de 40 jours, appelle Ă  une primaire massive… pour renverser les pronostics.

Une berline s’arrĂŞte en toute discrĂ©tion hier Ă  midi au coeur de Paris. Il n’y a plus de gyrophare, plus de cortège officiel dans son sillage : depuis mardi, Manuel Valls, 54 ans, n’est plus Premier ministre. Sous sa pression – bien qu’il s’en dĂ©fende -, François Hollande a dĂ» jeter l’Ă©ponge : il ne sera pas candidat Ă  sa succession. Valls n’est pas redevenu pour autant un citoyen ordinaire.

S’il a dĂ©missionnĂ©, c’est pour briguer l’investiture de la primaire de la gauche. L’homme qui nous accorde son premier grand entretien dans la presse, apparaĂ®t libĂ©rĂ©. ConcentrĂ©, il s’apprĂŞte Ă  livrer une bataille incertaine. «Rien n’est Ă©crit», rĂ©pète-t-il comme un leitmotiv. Et pour se rassurer, il ajoute aussitĂ´t : «J’aime les campagnes Ă©lectorales.»

Avant d’endosser pour la prĂ©sidentielle les couleurs de la gauche, il lui faudra d’abord s’imposer dans cette primaire et rassembler un camp dĂ©boussolĂ© tant par les lignes politiques que par les multiples candidatures. Dernière en date, celle de l’ancien ministre de l’Education, Vincent Peillon, qui devrait se dĂ©clarer ce soir, sur France 2. «Je demande aux Français de choisir, pas d’Ă©liminer», souligne Valls en jurant qu’il s’interdira les attaques personnelles.

Les sept, voire huit, candidats auront l’occasion de se jauger lors de trois dĂ©bats très rapprochĂ©s avant d’ĂŞtre dĂ©partagĂ©s par les Ă©lecteurs de gauche (22 et 29 janvier). D’ici lĂ , l’ex-collaborateur de Michel Rocard et de Lionel Jospin, qui se revendique «social-rĂ©formiste et homme de gauche», se prĂ©pare. «Pour le moment, je suis nomade», sourit-il, après voir choisi un cafĂ© du IIIe arrondissement pour l’interview. Dans quelques jours, lui et son Ă©quipe vont prendre possession de leurs 350 m 2 de locaux de campagne, près de la bibliothèque François-Mitterrand (Paris XIIIe). Faut-il y voir un symbole ? «Un hymne Ă  la culture», appuie Valls qui dit vouloir reprendre «une politique de grands travaux».

Mardi soir, c’est Ă  la Maison de la chimie, Ă  Paris (VIIe), que ses soutiens se rĂ©uniront. Le lendemain, l’organigramme (resserrĂ©) de campagne du candidat sera dĂ©voilĂ©. En attendant, le candidat Valls ne semble pas enclin Ă  trop dĂ©voiler son intimitĂ© : «La transparence est indispensable. Mais il faut qu’il y ait de la dignitĂ©.» Un aspirant prĂ©sident ne devrait pas dire ça…

Lors de la primaire de la droite, on a parlĂ© d’un phĂ©nomène «tout sauf Sarkozy». Redoutez-vous dans celle de la gauche un «tout sauf Valls» ?

MANUEL VALLS. Non car mon objectif, c’est de rassembler pour gagner. Je veux la rĂ©ussite de cette primaire. Ma candidature est une rĂ©volte face Ă  une disqualification annoncĂ©e de la gauche Ă  la prĂ©sidentielle. La gauche peut se rĂ©veiller, retrouver de l’espoir. Rien n’est Ă©crit, rien n’est jouĂ©. La gauche est challengeur dans cette Ă©lection. Mais, moi, je crois que nous pouvons gagner.

On annonce entre sept et huit candidats Ă  la primaire de la gauche. Pourquoi cette inflation ?
Il est normal que des candidats expriment des sensibilitĂ©s diffĂ©rentes. La gauche, c’est le dĂ©bat. Mais dans ce moment-lĂ , avec les dĂ©sĂ©quilibres du monde, avec une extrĂŞme droite aux portes du pouvoir, et le programme particulièrement dur de François Fillon, qui incarne une droite rĂ©trĂ©cie et rabougrie, ma responsabilitĂ© est de crĂ©er l’unitĂ©. Et les candidats qui ne participeraient pas Ă  la primaire doivent prendre conscience du risque qu’ils feraient courir Ă  la gauche d’ĂŞtre Ă©liminĂ©e. Cette primaire est une occasion extraordinaire d’aller Ă  la rencontre des gens. Plus il y aura de monde, plus la dynamique sera forte. J’appelle toutes les femmes et les hommes de gauche, de progrès, mais d’une manière gĂ©nĂ©rale tous les Français Ă  venir voter massivement les 22 et 29 janvier !

Vous ĂŞtes candidat Ă  la primaire, Emmanuel Macron, lui, ne l’est pas. Pourtant, un duel s’installe entre vous…
Les seuls combats qui m’intĂ©ressent sont ceux qui m’opposent Ă  la droite et Ă  l’extrĂŞme droite. J’ai placĂ© ma candidature sous le sceau d’une vision, d’une incarnation, d’une expĂ©rience et d’une autoritĂ©. Je pars du principe que tous ceux qui ont gouvernĂ© ensemble depuis 2012 ne sont pas des adversaires…

Avez-vous contribuĂ© Ă  empĂŞcher François Hollande d’ĂŞtre candidat ? Avez-vous peur de le payer ?
Ça suffit avec cette thèse ! Laisser penser que François Hollande se serait fait imposer ce choix est insensĂ©… Il faut le respecter et ne pas l’instrumentaliser. Ma relation avec lui est faite de respect, d’affection, nous avons tant partagĂ© notamment au moment des attentats… Cela crĂ©e des liens Ă  tout jamais.

Pensez-vous que le président vous soutienne ?
Je ne peux m’exprimer Ă  sa place. Mais ne doutez pas un instant qu’il s’engagera le temps venu.

Arriver après la désignation de François Fillon, est-ce un avantage ?
Le sujet n’est pas lĂ . Je suis frappĂ© par le refus massif des Français du programme de François Fillon. Ils ont très bien compris sa remise en cause du modèle social et de ses deux piliers essentiels : la sĂ©curitĂ© sociale et la santĂ©. La manière de parler des fonctionnaires, des policiers, des enseignants, des agents hospitaliers est mĂ©prisante. Ils sont au service de l’intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral. Ne l’oublions jamais !

Lorsque le candidat des RĂ©publicains veut changer le statut de l’hĂ´pital public, ce qui enlèverait le statut de fonctionnaires Ă  ses agents, c’est selon vous la mĂŞme logique ?
Oui. c’est une remise en cause du principe d’Ă©galitĂ© ! Moi, je crois au rĂ´le de l’Etat, c’est la colonne vertĂ©brale de notre nation. Je crois Ă  nos services publics pour assurer la solidaritĂ© dans nos territoires urbains et ruraux. Je crois Ă  l’hĂ´pital public car il garantit – surtout aux plus fragiles et aux plus dĂ©munis – un mĂŞme accès aux soins.

Et sur le plan fiscal ?
Les propositions de François Fillon sont au service exclusif de ceux qui ont le plus : moins d’impĂ´ts pour les plus riches, moins de services publics pour les classes moyennes et les mĂ©nages modestes. Ce projet libĂ©ral, qui est le mĂŞme partout depuis trente ans, a Ă©chouĂ© car il Ă©touffe la croissance et se solde par davantage d’inĂ©galitĂ©s, de dĂ©ficits et de dette. Et porter ce projet, c’est mal connaĂ®tre la France, car nous ne sommes pas un pays libĂ©ral sur le plan Ă©conomique.

Vous ne pensez pas que la France a envie de droite ?
Non, je ne le crois pas. Nos compatriotes veulent plus de protection, de sĂ©curitĂ©, de solidaritĂ©, de souverainetĂ©, ĂŞtre davantage associĂ©s aux choix qui les concernent. C’est cette gauche crĂ©dible que j’incarne qui est la bonne rĂ©ponse. C’est cette RĂ©publique ferme et bienveillante que je dĂ©fends depuis toujours et que je porterai.

Quel président seriez-vous ?
Dans notre pays, il y a de la dĂ©fiance et aussi un sentiment de mĂ©pris, voire d’humiliation que ressentent beaucoup de nos concitoyens… Je veux redonner de la fiertĂ©. Je veux ĂŞtre un prĂ©sident garant de l’esprit français : un esprit indocile et rebelle, une grande gĂ©nĂ©rositĂ©, une affirmation farouche de l’indĂ©pendance de notre nation, une laĂŻcitĂ© qui nous protège, mais aussi une langue universelle, le français, une exception culturelle et, enfin, un gĂ©nie crĂ©atif, celui de nos entrepreneurs, de nos chercheurs. Je veux aussi ĂŞtre un prĂ©sident qui emmène la France plus loin. Car, malgrĂ© le scepticisme, rien n’est Ă©crit ! Je veux que l’on redevienne acteurs de notre destin. Qu’on reprenne la main : dans nos vies avec le revenu dĂ©cent ; dans notre travail avec des heures supplĂ©mentaires dĂ©fiscalisĂ©es qui redonnent du pouvoir d’achat ( lire page 2) ; dans le monde avec une France en tĂŞte en tant que nation Ă©ducative ; sur le dĂ©règlement climatique avec la prioritĂ© Ă  la transition Ă©nergĂ©tique.

A quel moment de votre vie avez-vous songé à briguer cette fonction ?
Je ne suis pas nĂ© avec l’idĂ©e que je serais prĂ©sident de la RĂ©publique… J’ai une chance : j’ai appris Ă  devenir français. Je suis nĂ© Ă  Barcelone, d’un père catalan, d’une mère suisse et espagnole. Je suis allĂ© Ă  l’Ă©cole de la RĂ©publique. Mes parents m’ont appris l’amour de ce pays. J’ai Ă©tĂ© naturalisĂ© français. J’aime mon pays par-dessus tout…. Mon expĂ©rience d’Ă©lu local comme maire d’Evry est irremplaçable. Elle vaut toutes les Ă©coles, les grandes Ă©coles. J’ai exercĂ© le pouvoir depuis 2012, dans un contexte marquĂ© par le terrorisme. Je suis prĂŞt.

Heures sup défiscalisées et «revenu minimum» de 800€

«Il faut dire la vĂ©ritĂ© aux Français : entre 2010 et 2014, les impĂ´ts ont augmentĂ© bien trop fortement. Et on a fait entrer dans l’impĂ´t (CSG, fiscalitĂ© locale, etc.) des personnes qui n’y Ă©taient pas.» Cette «forme de rupture civique, les Français l’ont subie de plein fouet», estime Manuel Valls. En dĂ©pit des «quatre baisses successives de l’impĂ´t sur le revenu depuis 2014», d’autres mesures prises en 2012 ont Ă©tĂ© «incomprises», estime Valls, qui cite notamment la «suppression de la dĂ©fiscalisation des heures supplĂ©mentaires» (pour les 9 millions de Français concernĂ©s, les heures sup sont dĂ©sormais soumises Ă  impĂ´t) ou la «fiscalisation des majorations des pensions pour les veufs».

«Pour redonner du pouvoir d’achat aux classes moyennes et populaires, je veux revenir sur ces mesures. Je veux aussi revenir sur la suppression injuste de la demi-part des veuves voulue Ă  l’Ă©poque par le gouvernement de François Fillon. MĂŞme si nous en avons diminuĂ© une part des effets, je veux aller plus loin en la rĂ©tablissant totalement.»

Manuel Valls a aussi affinĂ©, hier, son idĂ©e d’un «revenu dĂ©cent» pour tous. Si son objectif reste une «sociĂ©tĂ© du travail qui crĂ©e plus d’emplois, il faut par ailleurs de solides mĂ©canismes de solidarité». Or, le système actuel des minima sociaux (qui en compte une dizaine) est «trop complexe et suscite par ailleurs de la suspicion parmi les Français». Il dĂ©taille cette mesure : «Chaque personne de plus de 18 ans aura droit, sous condition de ressources, Ă  un revenu minimum dĂ©cent autour de 800 €.» Ce «tremplin pour rebondir» sera «complĂ©mentaire» de la prime d’activitĂ©, entrĂ©e en vigueur dĂ©but 2016 (fusion du RSA activitĂ© et de la prime pour l’emploi). Sa mise en place se fera «progressivement». PrĂ©cision de taille : «les Ă©tudiants qui travaillent en bĂ©nĂ©ficieront, sous condition de ressources». Le coĂ»t global de ce dispositif avoisinerait «entre 30 et 40 Mds€».

Propos recueillis par Ava Djamshidi, Philippe Martinat, Odile Plichon et Muriel Pleynet

 

 

LES ECHOS – 12/12/2016

Macron-Valls : le duel des héritiers de Hollande

Les deux hommes ont décliné leurs premières propositions ce week-end. Ils jouent une place au second tour l’année prochaine, et l’après-Hollande.

Le premier a rĂ©uni 15.000 personnes samedi, porte de Versailles Ă  Paris, pour dĂ©montrer sa capacitĂ© de mobilisation et prĂ©senter plusieurs mesures phares de son programme. Le second s’est lancĂ© dans la primaire de la gauche la semaine dernière immĂ©diatement après le retrait surprise de François Hollande, et a prĂ©cisĂ© sa dĂ©marche et dĂ©taillĂ© ses premières propositions dans une longue interview accordĂ©e dimanche au « Parisien ».

Entre Emmanuel Macron, ancien ministre de l’Economie, et Manuel Valls, ancien Premier ministre, la confrontation a commencĂ©. Les deux hommes se placent sur le mĂŞme terrain politique, celui d’une gauche rĂ©formiste assumant l’exercice du pouvoir. Se posant en leaders de cette gauche, ayant les mĂŞmes adversaires politiques – François Fillon et Marine Le Pen – l’un comme l’autre veulent lutter contre l’idĂ©e d’un scĂ©nario dĂ©jĂ  Ă©crit, celui d’un second tour de la prĂ©sidentielle entre le candidat investi par LR et la prĂ©sidente du FN.

« Ma candidature est une rĂ©volte face Ă  une disqualification annoncĂ©e de la gauche Ă  la prĂ©sidentielle », a dĂ©clarĂ© l’ancien locataire de Matignon au « Parisien ». Au cours de son meeting porte de Versailles, Emmanuel Macron s’est pour sa part inscrit contre la fatalitĂ© d’un pays qui, dans quelques mois, aurait le choix « entre une droite extrĂŞme et une droite conservatrice ». Les deux hommes visent une place au second tour de la prĂ©sidentielle et, ensuite, l’incarnation de l’après-Hollande après le renoncement du chef de l’Etat. Avec le PS pour Manuel Valls, sans pour Emmanuel Macron.

Mais leurs divergences sont aussi importantes que leur animositĂ© rĂ©ciproque est forte. Sur le fond, ils n’ont pas la mĂŞme approche. Emmanuel Macron entend dĂ©passer les clivages gauche-droite. « Ce que nous voulons, ce n’est pas rassembler la gauche, ce n’est pas rassembler la droite, c’est rassembler les Français », a-t-il scandĂ© samedi devant ses partisans. Prenant Ă  la gauche et Ă  la droite, il articule ses propositions autour d’un assouplissement des règles et d’un renforcement des droits des plus faibles. Manuel Valls fait, lui, le pari de rassembler la gauche sur son nom, Ă  commencer par le PS oĂą il est encore loin de faire l’unanimitĂ©. D’oĂą des propositions que ne renierait pas la gauche du parti, Ă  commencer par le revenu universel.

Des écueils ayant pour noms Arnaud Montebourg et Vincent Peillon

Leurs diffĂ©rences sont aussi stratĂ©giques. Emmanuel Macron exclut de passer par la primaire, jugeant l’exercice stĂ©rile et inutile. Il l’a dit et rĂ©pĂ©tĂ©, rejetant les accusations de contribuer Ă  la dĂ©faite de la gauche par sa dĂ©marche. Manuel Valls compte bien faire de la primaire de la gauche un tremplin pour sa candidature. A condition pour lui de passer des Ă©cueils ayant pour nom Arnaud Montebourg et Vincent Peillon, ce qui n’est pas encore acquis.

Emmanuel Macron dispose dĂ©jĂ  d’une longueur d’avance. Il est lancĂ© depuis plusieurs semaines et ses troupes, fortes de 120.000 adhĂ©rents (gratuits), ne sont pas virtuelles comme le meeting de la porte de Versailles l’a montrĂ©. Manuel Valls doit, lui, compter avec un PS exsangue et divisĂ©, mais dont la capacitĂ© de mobilisation peut encore se rĂ©veiller avec la primaire. D’ici au printemps 2017, la campagne sera longue et pleine de surprises. Les Ă©liminations de Nicolas Sarkozy, d’Alain JuppĂ© ou encore de CĂ©cile Duflot de leurs primaires respectives et la dĂ©cision de François Hollande de se retirer l’ont dĂ©jĂ  montrĂ©.

Grégoire Poussielgue

 

 

LE FIGARO – 12/12/2016

Les 8 propositions Ă©conomiques d’Emmanuel Macron

Le «candidat du travail» veut améliorer la compétitivité des entreprises françaises en poursuivant la réduction du coût du travail pour augmenter leurs marges.

Emmanuel Macron veut aussi donner du pouvoir d’achat aux salariĂ©s tout en maintenant les 35 heures.

  • Transformer le CICE en allĂ©gement de charge de 6 points

Emmanuel Macron veut continuer «à rĂ©duire le coĂ»t du travail pour les entreprises». Il propose de transformer le CICE (crĂ©dit d’impĂ´t pour la compĂ©titivitĂ© et l’emploi) en baisse de charges pĂ©renne de 6 points. Elle serait gĂ©nĂ©ralisĂ©e Ă  toutes les entreprises et pas seulement Ă  celles soumises Ă  l’impĂ´t sur les sociĂ©tĂ©s ou Ă  l’impĂ´t sur le revenu comme c’est le cas pour le CICE. En sont exclues, par exemple, les entreprises de l’Ă©conomie sociale et solidaire comme les coopĂ©ratives agricoles et leurs 165.000 salariĂ©s. En outre, cette baisse de charges s’appliquerait Ă  tous les salaires et pas uniquement aux employĂ©s dont la rĂ©munĂ©ration ne dĂ©passe pas 2,5 fois le smic. Enfin, cette diminution de charge serait plus simple Ă  percevoir pour les entreprises qu’un crĂ©dit d’impĂ´t.

  • Supprimer les cotisations salariales chĂ´mage et maladie

Les salariĂ©s bĂ©nĂ©ficieraient d’une baisse de leurs cotisations, celles liĂ©es au chĂ´mage et Ă  la maladie. Elle serait financĂ©e par une augmentation de la CSG (contribution sociale gĂ©nĂ©ralisĂ©e) qui ne toucherait ni les chĂ´meurs ni les 40 % de retraitĂ©s les plus modestes. Un effort serait demandĂ© aux revenus du capital dont le taux de CSG augmenterait de 1,7 % et ceux des retraitĂ©s les plus aisĂ©s, «pour leurs enfants et petits-enfants».

  • Maintenir la durĂ©e lĂ©gale du temps de travail Ă  35 heures

Marquant sa diffĂ©rence avec le gagnant de la primaire de la droite et du centre, François Fillon, Emmanuel Macron veut maintenir les 35 heures. «La durĂ©e lĂ©gale hebdomadaire du travail doit rester Ă  35 heures.» Dans la pratique, les entreprises qui voudraient allonger la durĂ©e du temps de travail pourraient le faire par le biais d’un accord majoritaire.

  • Simplifier le droit du travail

Plus gĂ©nĂ©ralement, Emmanuel Macron veut assouplir le droit du travail en mettant en place des «règles simples et lisibles». Il veut aussi dĂ©placer le dialogue social des branches «au plus près de l’entreprise et du terrain». L’objectif est de dĂ©finir «les bons compromis, les bons accords qui permettent de crĂ©er des emplois, parfois de modifier les seuils». Il s’agit notamment du seuil des 10 salariĂ©s qui impose dans les entreprises la prĂ©sence d’un dĂ©lĂ©guĂ© du personnel ou la mise en place d’un comitĂ© d’entreprise dans celles de 50 salariĂ©s et plus.

  • RĂ©former PĂ´le emploi

Candidat de la flexisĂ©curitĂ© – un dispositif autorisant une plus grande facilitĂ© de licenciement en contrepartie de formations et d’indemnitĂ©s plus longues et importantes pour les salariĂ©s -, Emmanuel Macron veut accompagner les chĂ´meurs grâce Ă  un «service public de la formation et de l’activité» qui reprendrait entre autres le pĂ©rimètre de PĂ´le emploi.

  • Rembourser tous les soins

Ă€ la diffĂ©rence des propositions avancĂ©es par François Fillon dans le domaine de l’Assurance-maladie, Emmanuel Macron promet que pendant la durĂ©e de son quinquennat «pas un seul soin utile ne se sera dĂ©remboursé». Reste Ă  savoir ce que recouvre la notion d’«utile» dans ce domaine.

  • LibĂ©rer la fonction publique

PlutĂ´t que de stigmatiser les fonctionnaires, le candidat d’En Marche!, veut les sĂ©duire. «Nous devons ĂŞtre fiers de notre fonction publique et la libĂ©rer, la laisser inventer.» Toutefois, Emmanuel Macron s’est dit partisan d’une refonte du rĂ´le de l’administration. «Il faut passer d’une administration du contrĂ´le et de la sanction systĂ©matique, Ă  une administration (…) du conseil et de l’accompagnement.»

  • Poursuivre la dĂ©centralisation

Pour rendre l’État plus facile Ă  gĂ©rer, Emmanuel Macron veut «simplifier la structure administrative, pousser la dĂ©centralisation avec plus d’autonomie pour les universitĂ©s, (…) les Ă©tablissements scolaires et (…) les hĂ´pitaux».

Eric de La Chesnais

 

 

LE MONDE – 12/12/2016

Vincent Peillon : « Je n’y serais pas allé si Hollande avait été candidat »

Dans un long entretien au « Monde », l’ancien ministre de l’éducation nationale revient sur sa décision de se présenter à la primaire de la gauche.

On l’avait quitté, au printemps, en écrivain de roman policier. Vincent Peillon est de retour en politique, mais cette fois, surprise, comme candidat à la primaire à gauche organisée les 22 et 29 janvier 2017 par la Belle Alliance populaire. L’ex-ministre de l’éducation nationale s’apprête donc à affronter d’autres anciens membres du gouvernement, comme Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, et l’ancien premier ministre Manuel Valls. Un scénario inattendu provoqué par la renonciation de François Hollande.

Pourquoi vous présentez-vous à la primaire de la gauche ?

Vincent Peillon : Je suis candidat à l’élection présidentielle pour que la gauche gagne. Je pensais que François Hollande serait candidat parce que je considérais que l’appréciation de son bilan, comme celle de sa personne, était injuste par rapport à la réalité. Il me semblait que quelle que soit la difficulté, François Hollande était le mieux placé pour expliquer aux Français ce qu’il avait fait. Je suis peut-être dans cette primaire le seul qui n’y serait pas allé s’il avait été candidat. Le fait qu’il ne le soit pas est la marque d’une crise politique inédite. C’est la première fois sous la Ve République qu’un président décide de ne pas se représenter. Ma volonté, c’est de m’attaquer aux causes profondes de cette crise pour que le pays puisse retrouver un élan républicain, une sérénité.

Que voulez-vous apporter de différent des autres candidats ?

Je veux d’abord apporter une exigence de vérité. J’ai entendu ces dernières années des critiques radicales, manichéennes, brutales, venant parfois de notre propre camp. Elles nous ont affaiblis. Or, on ne peut rien construire de sérieux si on se dénigre soi-même, si on ne mesure pas ce qu’on a fait. Aujourd’hui, si je regarde ce qui s’est produit en Europe, un pays comme la France qui a rétabli ses comptes publics et sociaux sans attaquer le modèle social, c’est unique. Mieux, des réformes de progrès ont été faites, avec le compte pénibilité, l’embauche de fonctionnaires dans la police ou l’école, la garantie jeunes, la complémentaire santé pour tous, la contraception gratuite pour les jeunes filles, l’encadrement des loyers, la COP21, le mariage pour tous… Je crois qu’il faut dire les choses.

Vous êtes donc candidat pour défendre le bilan du quinquennat ?

On ne construira rien sur des insincérités successives, sur des attaques ad hominem, sur des approximations intellectuelles qui nourrissent le désaveu du politique. Mais je sais aussi ce qui a posé problème. On peut regretter qu’il n’y ait pas eu des contreparties suffisantes au pacte de responsabilité. Continuer d’accroître la charge fiscale via l’impôt sur le revenu au-delà de l’effort initial nécessaire pour réduire les déficits laissés par la droite en 2012, n’a pas été compris. J’aurais préféré que l’on choisisse en fin de quinquennat de baisser la taxe d’habitation payée par tous les Français plutôt qu’un impôt payé par la moitié d’entre eux.

Il y a eu aussi la méthode de gouvernement, avec une base politique trop étroite : les Verts ne sont restés que deux ans, le Front de gauche et les communistes n’y ont jamais été associés, le Mouvement républicain et citoyen a été absent, la main tendue par François Bayrou en 2012 a été ignorée. Même de grandes familles du PS sont parties avec le temps, cela n’a jamais existé dans notre histoire. Tout le travail que nous avions fait avec Lionel Jospin entre 1997 et 2002, c’était de toujours rassembler, comme l’avait fait avant lui François Mitterrand. Il y a eu aussi des brutalités, comme le 49.3 lors de la loi travail. On ne peut pas réformer un pays comme le nôtre sans concertation avec les syndicats et sans respecter le Parlement.

En défendant M. Hollande, ne craignez-vous pas de subir le même rejet ?

Je suis parti du gouvernement en 2014. Personne ne peut imaginer que le débat sur la déchéance de nationalité ne m’ait pas profondément heurté. Il y a dans notre pays un risque immense : que le Front national, qui vient encore de dire qu’il voulait aller chercher certains enfants dans les écoles [Marine Le Pen a déclaré jeudi 8 décembre vouloir barrer l’accès à l’école aux enfants étrangers en situation irrégulière et faire payer la scolarité pour ceux dont les parents en situation régulière ne travaillent pas], joue un rôle à l’avenir. Dans notre passé, cela a existé d’aller chercher des enfants dans les écoles. Je ne veux pas entendre à nouveau de tels discours. Il faut protéger la France et les Français de ces aventures de la haine.

En face, la droite, qui a fait une belle primaire, a un candidat qui dit des choses qu’il ne pourra pas faire. Les Français disent qu’il n’y a pas assez d’enseignants et François Fillon voudrait en supprimer encore plus que ce qu’il avait fait de 2007 à 2012. Les Français disent qu’ils ne gagnent pas assez et il voudrait les faire travailler plus en les payant moins. Est-ce que vous croyez vraiment que le pays va l’accepter ? M. Fillon flatte un électorat, il dresse les gens contre les fonctionnaires, ce n’est pas ce que j’attends d’un homme d’Etat. Et je ne parle pas de ses propos sur la Russie, alors que les populations civiles sont bombardées à Alep. Il tient un discours de campagne, pas un discours de vérité. Pour toutes ces raisons, j’ai décidé de prendre mes responsabilités.

Au risque d’ajouter à la division à gauche ?

Il faut se rassembler et la primaire est le bon instrument pour cela. Cela a marché en 2012. Je suis socialiste, je ne veux pas changer le nom de mon parti. Mais je sais que les socialistes ont toujours gouverné avec d’autres. C’est notre histoire, notre culture. Il y a deux candidats respectables hors de cette primaire. Jean-Luc Mélenchon a été longtemps un dirigeant du PS, il a été un ministre talentueux de Lionel Jospin. Il y a aussi Emmanuel Macron, ancien conseiller du président devenu ministre – après moi – du gouvernement, qui a donc été associé à toutes les mesures du quinquennat. Il n’est pas notre ennemi, il incarne une proposition politique. Nous avons des désaccords. Mais si nous voulons battre la droite et l’extrême droite, nous aurons à poursuivre le rassemblement après la primaire.

Pourquoi ne pas soutenir directement Manuel Valls ?

Parce que je pense que je peux gagner et rassembler la gauche. J’ai mon identité politique, mon projet. Je n’ai jamais changé de ligne. J’ai toujours défendu les 35 heures, je n’ai jamais dit que je voulais supprimer l’ISF. Je porte aussi une idée humaniste de la laïcité républicaine qui est celle de 1905. Elle fait très attention à ne pas utiliser la neutralité de l’Etat pour brutaliser certaines minorités. Elle respecte d’abord la liberté de conscience, et veille à faire vivre tout le monde ensemble dans le respect de chacun. Je ne comprends pas qu’on ait pu soutenir des arrêtés contre le burkini. Cela n’a rien à voir avec la loi de 1905 ni avec l’idée même de laïcité.

Pensez-vous incarner le centre de la gauche socialiste ?

Pas le centre, mais le cœur. Je ne suis pas dans la conquête d’un espace mais dans l’expression d’une authenticité. La primaire est utile en ce sens qu’elle va permettre de présenter nos idées, de les confronter et les Français choisiront. Je ne viens pas pour un nouveau congrès du PS. Je ne suis instrumentalisé par personne. Je suis candidat pour être président de la République.

Avoir un discours nuancé est-il audible ?

L’important est d’avoir un discours juste et ferme. Je tiendrai l’exigence de vérité, l’exigence de responsabilité et l’exigence de rassemblement. Je veillerai à ne proposer dans cette campagne que des choses réalisables. Les Français se détournent de la politique parce qu’ils ont l’impression qu’on leur dit beaucoup de mensonges pendant les campagnes électorales. Chacun va devoir porter sa cohérence et ne pas dire tout et son contraire. J’ai eu des divergences politiques, je les assume, je suis parti du gouvernement mais je n’ai pas critiqué de l’extérieur. Le pays a besoin de clarté, de dignité, et je ne crains pas de m’adresser à l’honnêteté, à la sincérité, à l’intelligence des Français de gauche, des écologistes et de tous les Républicains de progrès.

Les enjeux identitaires seront-ils au centre de la campagne ?

Les Français ont réagi de façon extraordinaire au moment des attentats, et contrairement aux discours de beaucoup de responsables qui veulent surfer sur les peurs, ils se sont bien tenus à l’égard de nos compatriotes de tous horizons et de toutes confessions. Ils ont été solidaires et exemplaires. Cette France doit être portée et défendue.

On veut nous imposer un débat identitaire, et je crois que cela a été une des erreurs du gouvernement : plutôt que de mettre en avant notre action économique et sociale – sur l’éducation, le logement, la santé, l’environnement –, nous sommes venus sur un terrain qui n’est pas le nôtre. Nous avons heurté ceux qui partagent nos valeurs républicaines et qui n’attendaient pas cela de nous. Je ne crains pas le débat identitaire, mais je pense que ce n’est pas le bon. Notre identité c’est la République. Ma campagne, c’est la République pour tous. La République démocratique, sociale et laïque est notre patrimoine commun.

Vous vous déclarez tardivement, mais êtes-vous prêt ?

J’ai travaillé et je suis prêt. J’ai exercé des responsabilités lors des quatre dernières présidentielles, je sais comment on mène une campagne. Comme député européen depuis deux ans, je me suis consacré aux questions internationales. Je me suis éloigné des appareils, des querelles entre socialistes. J’ai préféré écrire des livres plutôt que de faire des petites phrases tous les matins. Je ne changerai pas. J’ai pu trier l’important et l’accessoire, tranquillement reprendre mon RER, enseigner, parler avec tout le monde, renouer avec une vie différente. Ministre de l’éducation nationale, mon seul intérêt a été les élèves, nos enfants. Président, mon seul intérêt sera les Français et le destin du pays.

Quelles propositions mettrez-vous en avant dans votre campagne ?

Je veux renouer avec la promesse républicaine. Je proposerai des mesures précises pour permettre le bon fonctionnement de notre démocratie, une lutte plus radicale contre les inégalités sociales et territoriales et assurer la transition énergétique absolument indispensable. Je veux protéger la France des désordres du monde et protéger les Français des violences de l’extrême droite et des régressions de la droite. Mais chaque fois je le ferai dans une cohérence d’ensemble en assurant la crédibilité des mesures proposées. Je ne ferai pas le concours Lépine de la mesure à 30 ou 50 milliards d’euros qui ne sera pas réalisable.

Reviendrez-vous sur la loi travail ?

Deux points ont posé problème, et il faudra les revoir. D’abord la hiérarchie des normes. Le système français des branches fonctionnait très bien, et j’estime qu’il ne faut pas désarmer les salariés. L’autre problème, c’est celui des heures supplémentaires. Au moment où le pouvoir d’achat redémarre, il ne faut pas baisser les revenus des Français. C’est d’ailleurs ce que veut faire François Fillon. C’est une erreur profonde de penser que le modèle thatchérien des années 1980 est un bon modèle.

Ferez-vous de l’Europe une cible, comme beaucoup d’autres candidats ?

L’enjeu pour les générations futures, c’est de construire des régulations sociales, économiques, environnementales au niveau européen. L’Europe ne peut pas résoudre tous les problèmes. Elle en provoque quelques-uns aussi. Mais c’est dans l’Europe que nous devons mener nos combats. Nous ne pouvons pas sortir du jeu politique européen. Il correspond à nos valeurs. Nous devons au contraire y peser davantage, prendre des initiatives. Menacer de faire les choses unilatéralement n’est pas la bonne option. Il faut convaincre !

Cela ne veut pas dire que tout va bien. Je suis un Européen ardent mais lucide : ignorer les problèmes, comme par exemple celui de la directive sur les travailleurs détachés serait un aveuglement. Je sais que le combat européen prendra de l’énergie et du temps. Je veux l’engager dans la clarté dès cette campagne présidentielle.

Cédric Pietralunga et Bastien Bonnefous

 

 

::: INTERNATIONAL

LE FIGARO – 12/12/2016

Italie : Paolo Gentiloni chargé de succéder à Matteo Renzi

VIDÉO – Le prĂ©sident italien a demandĂ© au chef de la diplomatie de tenter de former un gouvernement.

Le prĂ©sident italien a chargĂ©, dimanche, le comte Paolo Gentiloni Silveri (62 ans), ministre des Affaires Ă©trangères depuis le 31 octobre 2014, de tenter de former un nouveau gouvernement. Il a acceptĂ© avec la rĂ©serve d’usage en se promettant d’en rendre compte «au plus vite» au chef de l’État. Ă€ temps, espère-t-il, pour reprĂ©senter l’Italie au Conseil europĂ©en de mercredi.

Le chef de l’État a ignorĂ© les appels de la Ligue du Nord et du Mouvement 5 Ă©toiles Ă  retourner tout de suite aux urnes, ce qui, pour lui, est «inconcevable» sans une nouvelle loi Ă©lectorale

Huit jours Ă  peine se sont Ă©coulĂ©s depuis que Matteo Renzi, qui gouvernait l’Italie depuis fĂ©vrier 2014, a annoncĂ© sa dĂ©mission de manière spectaculaire dimanche 4 dĂ©cembre, une heure après le rejet de sa rĂ©forme constitutionnelle par une large majoritĂ© d’Italiens. Ă€ la demande du chef de l’État, il avait «gelé» cette dĂ©mission jusqu’Ă  l’approbation dĂ©finitive de la loi de finances par le SĂ©nat, intervenue mercredi soir. Matteo Renzi aurait repris cette dĂ©mission s’il avait pu constituer un «gouvernement de responsabilitĂ© nationale» comprenant l’ensemble des forces politiques. Les oppositions s’y Ă©tant toutes refusĂ©es, il a fait savoir samedi qu’il rentrait chez lui Ă  Pontassieve, près de Florence : «Jusqu’au mois de fĂ©vrier, je ferai le chauffeur de mes enfants.»

Sans perdre de temps, le prĂ©sident Sergio Mattarella, un ancien juriste constitutionnel de 75 ans, a entrepris ses consultations, recevant entre vendredi et samedi les reprĂ©sentants des 23 formations politiques composant l’arc parlementaire, Ă  raison de vingt minutes pour les plus petites, une demi-heure pour les grands partis. Le chef de l’État a ignorĂ© les appels des populistes de la Ligue du Nord et du Mouvement 5 Ă©toiles (M5S) Ă  retourner tout de suite aux urnes, ce qui, pour lui, est «inconcevable» sans nouvelle loi Ă©lectorale.

Sergio Mattarella a dictĂ© sa feuille de route Ă  Paolo Gentiloni: constituer un gouvernement «dans la plĂ©nitude de ses fonctions», dĂ©terminĂ© Ă  «se confronter aux urgences politiques, Ă©conomiques et sociales, internationales et internes» auxquelles le pays est confrontĂ©. Autrement dit un gouvernement qui ne soit ni technique, ni conditionnĂ© par des Ă©chĂ©ances temporelles. Il lui a assignĂ© pour tâches prioritaires d’Ă©laborer une nouvelle loi Ă©lectorale «en harmonie» entre le SĂ©nat et la Chambre des dĂ©putĂ©s et de s’acquitter de tâches urgentes, comme l’aide de l’État aux 40.000 sinistrĂ©s des sĂ©ismes des six derniers mois ou le sauvetage par l’État de la banque siennoise MPS, au bord de la faillite.

Gentiloni s’est dit soucieux de constituer un gouvernement «dans le mĂŞme cadre» que celui de son prĂ©dĂ©cesseur. Catholique de centre gauche, dĂ©putĂ© du Parti dĂ©mocrate (PD), ministre des Communications dans le gouvernement Prodi (2006-2008), puis aux Affaires Ă©trangères depuis la nomination de Federica Mogherini Ă  Bruxelles, Paolo Gentiloni est un personnage bien connu et apprĂ©ciĂ© sur la scène internationale. Avec le secrĂ©taire d’État amĂ©ricain John Kerry, il a lancĂ© le 2 dĂ©cembre 2015 Ă  Rome l’initiative sur la Libye qui a conduit aux accords de paix de Skhirat et contribuĂ© Ă  l’amorce d’une stabilisation en Tripolitaine. Très proche de Matteo Renzi, il ne jouit d’aucune influence prĂ©pondĂ©rante au sein du Parti dĂ©mocrate, ce qui rassure la formation, confrontĂ©e aux turbulences internes et qui a mis son nom en avant.

Vidéo : http://premium.lefigaro.fr/international/2016/12/11/01003-20161211ARTFIG00123-gentiloni-charge-de-succeder-a-renzi.php

 

Richard Heuzé

 

 

LES ECHOS – 12/12/2016

Trump lorgne les milliards offshore des entreprises américaines

Pour échapper à l’impôt, les entreprises américaines ont stocké entre 1.000 et 3.000 milliards de dollars à l’étranger. Donald Trump espère les rapatrier, mais ces milliards ont peu de chances d’être réinvestis en créations d’emplois.

Les estimations varient, mais pas l’unitĂ© de mesure. Ce sont des « trillions », autrement dit des milliers de milliards de dollars, que les entreprises amĂ©ricaines stockent Ă  l’Ă©tranger depuis des annĂ©es pour Ă©chapper Ă  l’impĂ´t. Ce magot ­conservĂ© hors des Etats-Unis, sous forme de trĂ©sorerie en Europe, en Asie, ou dans des paradis fiscaux, pèserait entre 1.000 et 3.000 milliards de dollars, selon les sources.

Contrairement aux règles en vigueur dans la plupart des pays industrialisĂ©s, les Etats-Unis taxent en effet les entreprises amĂ©ricaines sur leurs bĂ©nĂ©fices mondiaux. Mais l’impĂ´t ne s’applique que lorsque l’argent gagnĂ© Ă  l’Ă©tranger revient – il est alors soumis Ă  l’impĂ´t amĂ©ricain sur les sociĂ©tĂ©s qui, Ă  35 %, est l’un des plus Ă©levĂ©s du monde. Les multinationales comme Apple, Microsoft, General Electic ou Pfizer ont ainsi choisi depuis plusieurs annĂ©es de thĂ©sauriser leurs milliards hors des Etats-Unis, souvent en le plaçant en bons d’Etat. Ce trĂ©sor croĂ®t si vite qu’il a doublĂ© depuis 2008, selon le cabinet Audit Analytics, pour dĂ©passer les 2.400 milliards de dollars, soit l’Ă©quivalent de 13 % du PIB amĂ©ricain.

Un impĂ´t de 10 %

Ce magot, que les autoritĂ©s amĂ©ricaines convoitent depuis des annĂ©es, intĂ©resse aussi Donald Trump. « On parle de 2.500 milliards de dollars Ă  l’Ă©tranger, moi je pense que c’est plus ! » avait-il lancĂ© avec gourmandise dès l’automne 2015, expliquant ne pas pouvoir ramener ses propres « millions » stockĂ©s Ă  l’Ă©tranger. Sa solution ? Appliquer un impĂ´t au taux unique de 10 % sur ces sommes pour inciter les entreprises Ă  les rapatrier et Ă  les rĂ©investir aux Etats-Unis. En parallèle, l’impĂ´t sur les sociĂ©tĂ©s serait ramenĂ© Ă  15 %.

Donald Trump n’est Ă©videmment pas le premier Ă  tenter de mettre la main sur cet argent qui dort. DĂ©but 2015, Barack Obama, en quĂŞte de ressources pour financer son plan d’infrastructures, avait lui aussi proposĂ© de taxer ces sommes Ă  14 %, mais il n’avait pas obtenu le compromis nĂ©cessaire au Congrès – le taux Ă©tait alors jugĂ© trop Ă©levĂ© par les rĂ©publicains et les chefs d’entreprise. La seule tentative couronnĂ©e de succès fut celle de George Bush qui proposa une sorte d’amnistie temporaire avec une taxe de 5,25 %, adoptĂ©e par le Congrès deux semaines avant les Ă©lections de 2004. SĂ©duites, les entreprises renvoyèrent quelque 312 milliards de dollars aux Etats-Unis, soit 65 % de plus que ce qui avait Ă©tĂ© anticipĂ©.

Hausse probable de rachats d’actions en 2017

Mais le rĂ©sultat ne fut pas celui attendu : alors que la loi spĂ©cifiait que les fonds rapatriĂ©s devaient ĂŞtre flĂ©chĂ©s vers des crĂ©ations d’emplois et des dĂ©penses en R&D, plutĂ´t que vers des rachats d’actions ou des rĂ©munĂ©rations de dirigeants, le gros des sommes fut distribuĂ© aux actionnaires sous forme de rachats d’actions et de dividendes. Au final, très peu de crĂ©ations d’emplois furent attribuĂ©es Ă  cette opĂ©ration.

C’est aujourd’hui la principale difficultĂ© Ă  laquelle risque de se heurter la prochaine administration. Les analystes, qui tablent sur une rĂ©forme fiscale dès l’an prochain, anticipent dĂ©jĂ  un boom des rachats d’actions en 2017. Ceux de Goldman Sachs parient sur le rapatriement de quelque 200 milliards de dollars, dont 150 serviraient Ă  des rachats d’actions. De fait, les multinationales amĂ©ricaines n’ont pas rĂ©ellement besoin d’argent. « La plupart des grandes entreprises ont dĂ©jĂ  de larges rĂ©serves de cash aux Etats-Unis, et empruntent Ă  des taux historiquement bas », rappellent les analystes de Capital Economics.

Elsa Conesa

 

 

 

Vous souhaitant une bonne journée.

 

Cordialement,

 

 

Elena NATALITCH

Service Presse, Communication / Formation

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RUGBY : MASSY-AUCH : DIMANCHE 11 DECEMBRE 15H00

2017-01-07T08:56:46+01:00Mots-clés : , |

Communiqué du RCME

Chers Partenaires, Chers Amis,

Après son succès dimanche dernier face à l’USO Nevers sur le score de 19-15, et la première place de la poule décrochée à mi-saison, le RCME remet l’ouvrage sur le métier une dernière fois en 2016 afin de passer les fêtes en tête du championnat.

Au match aller, le RCME avait rapporté les 4 points du Gers. Depuis, les clubs connaissent des trajectoires différentes : le FCGA est 7ème avec 22 pts, le RCME leader avec 33 pts.

Les sudistes ont pu souffler le 04 décembre en étant exempt tandis que les massicois ont fourni un très gros match face aux solides neversois.

La clé de ce match sera la récupération de nos Bleu & Noir. Et avec l’envie qu’on leur connait, nul doute que le RCME sera prêt et déterminé pour rester victorieux dans son cher Ladoumègue.
Le public de feu qui a permis de battre Nevers devra lui aussi s’employer ce dimanche, réservez dès maintenant votre avant/après-match !

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Hand-Ball : Samedi 10 Décembre à 20h30 au COS : Massy Essonne Handball vs Besançon

2017-01-07T08:56:58+01:00Mots-clés : , |

Massy n’a pas fait dans le dĂ©tail contre Semur-en-Auxois pour les 32es de finale de Coupe de France.

Benjamin Braux et Charles Celhay décident de laisser  quelques joueurs au repos (Etienne Lamy, Valentin Laplace et Mathias Dumoulin). Promotion pour les jeunes Lucas Rance et Martin Renault appelés en équipe première.

Massy prend très vite la mesure de son adversaire 10-7 à la 15e minute.

Les jeunes ailiers JĂ©rĂ©my Pirani (8 buts) et Antoine Conta (7 buts) s’en donnent Ă  cĹ“ur joie et offrent une avance confortable Ă  la mi-temps 18-12.

Massy enchaîne une sixième victoire consécutive, toutes compétitions confondues, et se qualifie pour les 16es de finale de Coupe de France. Tirage au sort dès demain avec la possibilité de jouer des clubs de Lidl Starligue Sélestat, Ivry et Créteil.

La Proligue reprend ses droits dès ce week-end avec un déplacement à Valence pour le compte de la 10e journée.

Le prochain match au COS sera le 10 dĂ©cembre avec la rĂ©ception de Besançon. Nous vous attendons nombreux pour le dernier match Ă  domicile de l’annĂ©e 2016 !

Résultats du WE du 4 Décembre 2016

2017-01-07T08:57:11+01:00Mots-clés : , |

Résultats du WE du 04 Décembre 2016

Chers Partenaires, Chers Amis,

Voici les résultats du week-end RCME après la première place gagnée hier par nos Seniors face à Nevers !

Seniors : Massy 19 – 15 Nevers

Sous un soleil radieux, le leader Nevers se dĂ©plaçait dans l’antre du stade Jules Ladoumègue pour bousculer sa bĂŞte noir.

Portés par plusieurs bus de supporters, les neversois étaient motivés pour ce match décisif dans la suite du championnat. Les massicois rentrent le mieux dans la partie, et vont inscrire le premier essai du match transformé par Grimoldby. De son côté, Nevers se montre maladroit dans le jeu au pied et les pénalités ne rentrent pas. Massy fait la course en tête et est dominateur. Réduit à 14 contre 15, les massicois font appel à leur défense pour contrer une équipe neversoise revigorée. Score à la mi-temps : 13 à 10.

La deuxième mi-temps sera plus fermĂ©e, les Ă©quipes se rendant coup pour coup. PortĂ©e par un Louis Grimoldby Ă  100% au pied ce dimanche, Massy rĂ©siste. La meilleure dĂ©fense du championnat est une nouvelle fois Ă  l’oeuvre et permet de conserver l’avantage au score. MalgrĂ© un essai non-transformĂ© encaissĂ© dans les dernières minutes, les Bleu & Noir ne laisseront pas revenir Nevers. Score final: 19 Ă  15.

Une nouvelle fois, les massicois remportent le derby. Massy est vainqueur, Massy est Champion d’automne. « Que ce match fut physique et intense. Nous sommes fiers des joueurs qui n’ont rien lâchĂ© dans cette rencontre, ils ont fait le boulot et ont Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©s. Nous sommes tournĂ©s vers Auch dimanche prochain pour le dernier match avant la trĂŞve » nous confiait StĂ©phane Gonin Ă  la sortie du match.

Feuille de match : 
Massy : 1 essai, 1 transformation, 4 pénalités.
Nevers : 2 essais, 1 transformation, 1 pénalité.

Espoirs : Massy 14 – 15 Nevers

En lever de rideau du match SĂ©niors, les massicois recevaient Nevers dans un derby haut en couleurs. Les Bleu & Noir sont entrĂ©s dans le match avec l’envie qui les caractĂ©risent mais n’ont, malheureusement, pas Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©s. En fin de match, la transformation de notre demi d’ouverture passant Ă  cotĂ© des perches, Massy Ă©choue Ă  seulement un point de Nevers.  Les Espoirs n’ont pas comptĂ© leurs efforts dimanche et leur travail sera sans nul doute rĂ©compensĂ© en fin de saison.

Dans le groupe, Massy est 4ème avec 28 points à la mi-saison, à 10 points des co-leaders Nevers et Auch.

Belascain : Massy 27 – 8 Courbevoie

Match au sommet pour les Belascain qui rencontrait Courbevoie, actuel 3ème de la poule.
Une première mi-temps fermée où les transmissions et les réceptions ne sont pas assurées, malgré cela, Massy sort en tête à la pause : 10 à 8. Les Bleu & Noir montreront un tout autre visage en deuxième période, les avants se réveillent et assurent des bonnes libérations pour les arrières, le jeu se débride en attaque et la défense se resserre. Score final : 27 à 8.

Belle opération pour Massy qui assure sa place de leader invaincu de la poule. Le deuxième Rouen est à 3 points des massicois.

Crabos : Massy 12 – 9 Rovaltain

Pour le match les opposant à Rovaltain, les Crabos ont eu du mal à mettre en place leur jeu. Grace à un bon déplacement du ballon, les massicois ont obtenu une victoire poussive sur le score de 12 à 9.

Au classement, les Bleu & Noir sont classĂ©s 2ème Ă  13 points de l’ogre grenoblois.

La semaine prochaine, les Crabos rencontreront l’Ă©quipe de Bourgoin sur le stade Ladoumègue en lever de rideau de l’Ă©quipe première. Ce sera l’occasion de montrer un autre visage Ă  domicile, devant un public plus nombreux qu’Ă  l’accoutumĂ©e.

Alamercery : La Rochelle 15 – 7 Massy

Match compliquĂ© pour les Alamercery ce samedi. A cause d’une forte indiscipline, les massicois n’ont pas rĂ©ussi Ă  s’extraire du piège tendu par les Rochelais. Certains faits de jeu ont notamment rendu le match houleux et la tension Ă©tait palpable. Les Bleu & Noir s’inclinent sur le score de 15 Ă  7.

Au classement, Massy conserve la deuxième place mais voit les rochelais revenir à un point.

Gaudermen : La Rochelle 20 – 12 Massy

Comme les Alamercery, les Gaudermen n’ont pas brillĂ© face Ă  La Rochelle. Les causes : une conquĂŞte difficile et un manque de rĂ©alisme. MalgrĂ© une dĂ©faite logique, les Gaudermen avaient Ă  cĹ“ur dĂ©s la fin du match de se remettre au travail pour gommer les erreurs observĂ©es.

Au classement, les massicois perdent du terrain sur le leader, le Racing Club de France, et comptent 6 points de retard.

Feminines à VII : Gargenville / Massy / Château-Thierry / Pontault-Combault

Résultats du week-end :
Massy 39 – 5 Pontault-Combault
Massy 24 – 17 Gargenville

L’Ă©quipe de Château-Thierry ayant dĂ©clarĂ© forfait ce dimanche, les massicoises avaient 2 match Ă  disputer. Les Bleu & Noir sont rentrĂ©es rapidement dans leur tournoi, en remportant une belle victoire contre l’Ă©quipe de Pontault-Combault, elles ont engrangĂ© la confiance dont elles avaient besoin pour aller chercher la victoire face Ă  Gargenville.
L’Ă©quipe de Massy Ă  7 n’a cessĂ© de progresser au fil des tournois et sera une Ă©quipe redoutable pour la suite du championnat.

Allez Massy ! 

Prochain Match : MASSY-AUCH !

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