Comment faire en sorte que les riverains des chantiers du Grand Paris Express puissent cohabiter avec les travaux, malgré les nuisances ? Ce 1er décembre 2016, devant les membres du Comité stratégique réunis en assemblée plénière à Montrouge, Philippe Yvin, président du directoire de la Société du Grand Paris, a rappelé que l’accompagnement des habitants et des commerçants qui vivent à proximité des travaux était la priorité absolue. Pour relever ce défi, quatre niveaux d’intervention sont prévus :

1. Une connaissance maximale du sol et du bâti existant pour prendre des mesures de précaution : la relation de confiance avec les riverains repose en premier lieu sur une parfaite connaissance de leur environnement. Cette étape va permettre de définir la vulnérabilité du bâti.

2. Le volet « prévention » s’appuie sur la connaissance précise de l’environnement immédiat et des abords des chantiers. Il repose sur des mesures génériques (plan de circulation autour du chantier, aspersion pour éviter la dispersion de poussières, maintien des accessibilités…) que la Société du Grand Paris déploie sur l’ensemble de ses chantiers et qui s’appuient sur un standard élevé de respect de l’environnement pendant les travaux. A ces mesures génériques peut s’ajouter une « analyse de sensibilité » qui se traduira par des dispositions complémentaires : installation de panneaux anti-bruit en cas de présence, à proximité des chantiers, de crèches ou d’hôpitaux, ou encore priorisation des engins électriques et thermiques pour réduire les émissions de CO2. L’ensemble de ce volet « prévention des nuisances » fait l’objet d’une évaluation à chaque stade du chantier. Cette appréciation, propre à la Société du Grand Paris, repose sur une grille d’analyse des sensibilités locales et permet de déclencher des actions d’information en direction des riverains.

3. Autre pan de cette politique volontariste, des mesures de compensation pourront être mises en oeuvre en complément, en vue d’apporter une réponse adaptée à des situations particulières que les mesures préventives n’auraient pu prendre en compte. Ces réponses nécessitent d’identifier les populations particulièrement vulnérables avec les collectivités territoriales, les bailleurs sociaux, les associations. Elles s’inscrivent dans une approche que veut privilégier la Société du Grand Paris : le degré de nuisances varie en fonction de chaque public : personnes à mobilité réduite, personnes âgées, enfants en bas âge, femmes enceintes… Des réponses adaptées à ces publics peuvent être apportées par les directions des relations territoriales de la Société du Grand Paris.

4. Enfin, des mesures d’indemnisation, doivent prendre en compte les préjudices directs anormaux et spéciaux causés aux riverains. On examine alors tous les paramètres : la nature du préjudice, sa durée, sa gravité, son lien avec les travaux en cours ou passés, le moment de survenances, les preuves et les éléments propres à la situation du demandeur. Une commission d’indemnisation des riverains traitera les demandes non prises en charges par l’assureur de la Société du Grand Paris.

Ces quatre niveaux d’intervention sont complétés par d’autres initiatives comme les conventions passées avec les collectivités territoriales afin d’optimiser la circulation et de réduire les impacts liés à la simultanéité de chantiers, des actions engagées en faveur de l’innovation, le projet « Emploi » et le renforcement des moyens dans l’objectif de développer la communication de proximité. Par ailleurs, depuis le 1er décembre, huit nouveaux agents de proximité de la Société du Grand Paris sont déployés sur le terrain. Ils sont à présent 12, répartis sur les territoires de la ligne 15 Sud et de la ligne 16 et se tiennent à la disposition des riverains pour répondre à leurs questions et les tenir informés des avancés du chantier.
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